Trois ans après le début de la guerre en Ukraine, l’Assemblée nationale a apporté un soutien unanime à Kiev, lundi 3 mars. Le gouvernement avait invité les députés à un débat sans vote sur l’Ukraine et la sécurité en Europe. En présence, dans la tribune, d’Omelchenko Vadym, ambassadeur d’Ukraine en France, le premier ministre, François Bayrou, a évoqué l’altercation entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump, vendredi, à la Maison Blanche. « Une scène sidérante, marquée de brutalité et d’humiliation » du président ukrainien, dénonce-t-il. « Le président Zelensky n’a pas plié, je crois que nous pouvons lui en manifester de la reconnaissance », salue-t-il aussi, applaudi par les députés.
Pour le chef du gouvernement, l’invasion de l’Ukraine par les chars russes, le 24 février 2022, marque un « basculement entre deux mondes ». Avant cette date, détaille-t-il, il y avait entre les nations « des garde-fous qu’on pouvait évoquer, des traités qu’on pouvait brandir, des résolutions qu’on pouvait invoquer, des engagements qu’on pouvait rappeler ».
Depuis l’agression russe et, encore plus, depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, « nous voici mis en demeure d’accepter des mœurs que nous refusons, de revoir les chartes de nos libertés, de repenser les règles de la démocratie et de la liberté d’expression, d’abandonner notre souci de décence, pour accepter l’indécence qu’on voudrait nous imposer », pointe-t-il. Désormais, « la force seule, la violence et la brutalité suffiraient pour régler les conflits », poursuit le chef du gouvernement, déplorant « la fin de la loi du plus juste, le règne de la loi du plus fort ».
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