Une « honte ». Mardi 13 mai, lors d’un entretien fleuve sur TF1, Emmanuel Macron a mis des mots sur l’attitude du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Jamais le président français n’avait été aussi sévère à l’égard du premier ministre israélien qui a suspendu, depuis le 2 mars, l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, alors que l’armée a repris les bombardements sur l’enclave palestinienne, le 18 mars, rompant un cessez-le-feu de deux mois.
« C’est terrible (…) Il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de médicaments. On ne peut plus sortir les blessés », s’est ému le chef de l’Etat, répondant au témoignage d’un médecin urgentiste qui s’est rendu, à deux reprises, dans l’enclave. « Je le dis avec force, ce que fait, aujourd’hui, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou est inacceptable », a insisté Emmanuel Macron, offensif à l’égard du gouvernement de l’Etat hébreu au moment où même le président américain, Donald Trump, semble prendre ses distances avec le premier ministre israélien.
« Le 7 octobre, il y a eu une attaque terroriste de la pire ampleur contre le peuple israélien lancé par le Hamas (…), nous l’avons condamnée avec force », a rappelé le chef de l’Etat. « Nous avons reconnu le droit d’Israël à se défendre, mais comme une démocratie », a-t-il souligné, reconnaissant que la riposte du gouvernement israélien qui, le 5 mai, a annoncé une « opération musclée » dans la bande de Gaza pour occuper durablement l’enclave, sort totalement du cadre du droit international. « Ce que vous faites est un crime », avait déjà lancé Emmanuel Macron à l’adresse de Benyamin Nétanyahou à son retour d’Egypte, le 9 avril.
Il vous reste 75.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
