Dans « Bonjour ! La Matinale TF1 », Éric Ciotti est revenu sur les tensions entre la France et l’Algérie.
Le président de l’Union des droites pour la République a qualifié le gouvernement d' »impuissant ».
Il propose des mesures pour obliger Alger à accorder des laissez-passer consulaires.
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Attaque au couteau à Mulhouse
Une « situation d’impuissance » : c’est le constat dressé par Éric Ciotti ce mardi 25 février. Invité de « Bonjour ! La Matinale TF1 », il a estimé que la France devait engager un « bras de fer » avec l’Algérie. Ces propos interviennent trois jours après l’attentat de Mulhouse (nouvelle fenêtre), dont l’enquête a montré que l’auteur présumé était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et que l’Algérie, son pays d’origine, l’avait refusé à 10 reprises.
Nous devons arrêter de délivrer tout visa tant qu’on n’a pas le nombre de laissez-passer consulaires.
Nous devons arrêter de délivrer tout visa tant qu’on n’a pas le nombre de laissez-passer consulaires.
Éric Ciotti
Pour le président de l’Union des droites pour la République (UDR), le gouvernement « d’essence socialiste » de François Bayrou « est tenu par le Parti socialiste à l’Assemblée nationale ». Cette « coalition élue grâce au retrait des candidats de Jean-Luc Mélenchon » est « dans une situation d’impuissance« . « Ce gouvernement n’a pas de volonté » a-t-il jugé.
« Pourquoi la France refuse d’engager un bras de fer avec l’Algérie ? », s’interroge le député des Alpes-Maritimes. Lui souhaite « une hiérarchie de sanctions » pour contraindre le pays à accepter de reprendre ses ressortissants expulsés par Paris. « Sur les 150.000 étrangers en situation illégale constatés l’année dernière, près de 35.000 venaient d’Algérie et nous n’en avons expulsé qu’un peu plus de 2.000 », argumente l’élu.
Parmi les mesures à mettre en place, il demande d’« arrêter de délivrer tout visa tant qu’on n’a pas le nombre de laissez-passer consulaires, tant que les Algériens ne reprennent pas leurs délinquants et leurs clandestins ». Il juge également nécessaire le « gel des transferts financiers depuis l’Algérie », « l’arrêt de la prise en charge des soins gratuits dans les hôpitaux parisiens », « le gel des biens de la nomenklatura » et « l’arrêt des achats de gaz naturel algérien ».
Enfin, Éric Ciotti a refusé de se prononcer sur son favori, Bruno Retailleau ou Laurent Wauquiez, pour prendre la tête des Républicains, parti qu’il a lui-même présidé avant de se rallier à celui de Marine Le Pen et Jordan Bardella. « Ça ne changera rien, ce qui changera, c’est la vraie alternance à droite, c’est celle que nous avons bâtie avec le Rassemblement national au mois de juin dernier », conclut-il.