CANAL+ – MERCREDI 4 JUIN À 21 H 10 – DOCUMENTAIRE
Ils sont plus d’une centaine, chaque année, à devenir brutalement orphelins après l’assassinat de leur mère par leur père, parfois sous leurs yeux. Les mots manquent pour décrire l’abîme où sont jetés ces enfants après un tel « tsunami psychique ». L’absence d’un véritable dispositif pérenne pour les sécuriser est inqualifiable, ainsi que l’inexistence de soins psychologiques, l’impensé de l’impossibilité de revenir à la maison chercher un doudou, un carnet de santé ou un cartable… L’aide sociale à l’enfance (ASE) manque de discernement, elle qui désunit les fratries quasi systématiquement, ce qui équivaut à un second trauma pour ces enfants, quand elle ne les confie pas à des foyers désastreux ou à des familles maltraitantes.
« C’est en réalisant le documentaire Vivante(s) sur les féminicides en 2024, explique Claire Lajeunie au Monde, que j’ai compris que ce sujet était un angle mort. Il fallait absolument faire une suite pour mettre en lumière ces enfants deux fois sacrifiés. » Si les choses ont bougé très récemment, raconte le documentaire, c’est grâce au travail des associations de victimes, à leurs avocats, à leurs familles, qui elles aussi perdent un proche. Les récits de ces enfants, devenus adultes, sont déchirants et révoltants.
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