Evincée par les antivax
Susan Monarez, 50 ans, nommée à la tête des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), a été limogée par l’administration Trump le 27 août, moins d’un mois après sa prise de fonctions officielle, fin juillet 2025. « Susan Monarez n’est pas en accord avec le programme du président », s’est contenté de déclarer Kush Desai, porte-parole de la Maison Blanche. Derrière cette annonce laconique, c’est un nouveau coup porté à la politique vaccinale américaine. Robert F. Kennedy Junior, secrétaire à la santé et farouchement vaccinosceptique, avait déjà fait évincer tous les membres du comité consultatif sur les pratiques de vaccination, début juin. Susan Monarez est la dernière victime d’une administration déterminée à réduire l’influence des experts scientifiques.
Refus d’obtempérer
Susan Monarez est restée silencieuse sur les raisons de son limogeage. Mais selon ses avocats, Mark Zaid et Abbe Lowell, elle aurait payé le fait d’avoir « refusé d’approuver sans discussion des directives non scientifiques et imprudentes, et de licencier des experts de santé dévoués », ont-ils indiqué dans un communiqué, le 28 août, sur X. Son renvoi a provoqué des démissions en cascade, dont celles de hauts responsables de la direction des CDC, comme Debra Houry, médecin cheffe, et Demetre Daskalakis, directeur du Centre national de vaccination. « Nous avons pris la décision collectivement, après avoir vu ce qui était arrivé à la docteure Monarez (…), et j’estime qu’une des raisons ayant conduit à son renvoi est qu’elle a refusé de procéder au nôtre », a soutenu Daniel Jernigan, directeur démissionnaire du Centre national des maladies infectieuses émergentes et zoonotiques, sur la chaîne ABC News, le 30 août.
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