L’armée israélienne a annoncé, lundi 17 mars au soir, qu’elle menait des frappes contre des « cibles militaires dans le sud de la Syrie », notamment contre des « centres de commandement et des sites militaires contenant des armes et des véhicules de l’ancien régime syrien », dans un communiqué. « La présence de matériel militaire dans le sud de la Syrie représente une menace pour l’Etat d’Israël », a-t-elle ajouté, soulignant qu’elle ne « tolérera pas » cette menace et « agira contre ».
L’agence de presse officielle syrienne SANA a rapporté que l’une de ces frappes, près de la ville de Deraa, avait fait deux morts. « Deux civils ont été tués et 19 autres blessés lors de frappes aériennes israéliennes sur les environs de la ville de Deraa », a-t-elle fait savoir. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), l’attaque visait un site militaire utilisé par la nouvelle armée syrienne, qui accueillait auparavant des troupes de l’ex-président déchu Bachar Al-Assad. Un incendie s’est déclaré et des ambulances se sont précipitées sur les lieux, a ajouté l’OSDH.
Quelques jours plus tôt, le 13 mars, Israël avait annoncé avoir mené une frappe aérienne sur un « centre de commandement » du groupe Jihad islamique palestinien à Damas. L’OSDH a signalé un mort lors de cette frappe, tandis que SANA a précisé que l’attaque avait visé un bâtiment dans la capitale.
L’armée israélienne a dit que ce « centre de commandement servait à planifier et diriger des activités terroristes du Jihad islamique palestinien » contre Israël. Une source au sein du mouvement a confirmé à l’Agence France-Presse qu’un bâtiment appartenant à ce mouvement armé avait été frappé par des avions israéliens, ajoutant que l’attaque avait fait des morts et des blessés.
Depuis la chute du régime Al-Assad, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie et déployé des troupes dans une zone tampon patrouillée par l’ONU, sur le plateau du Golan. Avant même la chute du dictateur syrien, et depuis la guerre civile syrienne qui a éclaté en 2011, Israël avait déjà effectué des centaines de frappes dans le pays, principalement contre les forces gouvernementales et les cibles liées à l’Iran.