Les gardes-côtes taïwanais ont déclaré avoir intercepté, mardi 25 février, un navire à l’équipage chinois après qu’un câble sous-marin de télécommunications a été sectionné au large de l’île. Le Hongtai, battant pavillon togolais, a été « escorté » jusqu’à Taïwan et l’affaire « traitée conformément aux règles de sécurité nationale », ont déclaré les gardes-côtes dans un communiqué.
La société taïwanaise ChungHwa Telecom avait annoncé plus tôt mardi qu’un câble avait été endommagé entre les îles Pescadores, un archipel du détroit de Taïwan, et l’île principale de Taïwan, a précisé le ministère des affaires numériques.
« La question de savoir si la rupture du câble sous-marin est due à un sabotage intentionnel ou à un simple accident sera déterminée lors de l’enquête », ont affirmé les gardes-côtes.
Possible intrusion dans la « zone grise »
L’équipage du navire, sous pavillon de complaisance, était composé de huit marins chinois et bénéficiait d’un financement chinois, a précisé la même source.
« Il n’est pas exclu qu’il s’agisse d’une intrusion de la Chine dans la zone grise », ont déclaré les gardes-côtes, faisant référence à des actions de déstabilisation qui ne constituent pas un acte de guerre. « Les gardes-côtes coopéreront avec les procureurs dans le cadre de l’enquête », ont-ils ajouté.
Pékin considère l’île, gouvernée séparément depuis 1949, comme une partie de son territoire et n’a jamais renoncé à employer la force pour en reprendre le contrôle. Ces dernières années, la Chine a accru sa pression militaire et déployé quasi quotidiennement des avions de combat et des navires de guerre autour de l’île.