Dans un arrêt prononcé le 22 juillet et rendu public jeudi 28 août, le Tribunal fédéral suisse a rejeté le recours formé par Tariq Ramadan contre sa condamnation à trois ans de prison, dont un ferme, assortie d’un délai d’épreuve de trois ans, pour viol et contrainte sexuelle, prononcée en août 2024 par la cour d’appel de Genève. Cette première condamnation est donc définitive. Tariq Ramadan a aussitôt annoncé, par ses avocats, qu’il saisirait la Cour européenne des droits de l’homme.
Les faits remontent à octobre 2008. R.A.D., une résidente suisse romande convertie à l’islam, qui admirait l’islamologue, suivait ses conférences et échangeait avec lui sur les réseaux sociaux, avait accepté sa proposition d’une rencontre à l’Hôtel Mon Repos, à Genève, et l’avait suivi dans sa chambre. Dans une plainte déposée dix ans plus tard, R.A.D. accusait Tariq Ramadan de l’avoir violée à trois reprises, frappée et insultée. Elle produisait notamment les notes de deux psychiatres consultés dans les jours et les semaines suivant cette nuit à l’hôtel, l’un d’eux attestant qu’elle lui avait décrit des faits de viol. Tariq Ramadan reconnaissait la rencontre, mais affirmait que les accusations de la plaignante étaient motivées à la fois par sa déception d’avoir été éconduite et par un « complot » avec d’autres plaignantes, en France, destiné à le faire chuter.
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