Qui a dit : « Le déficit n’est pas soutenable (…). Et s’il faut que ça saigne, ça doit venir des riches, de la classe des milliardaires. Ça ne peut pas venir des classes moyennes, c’est suffisamment dur de s’en sortir aujourd’hui. » Gabriel Zucman ? Thomas Piketty ? L’économiste américain Joseph Stiglitz ? La bonne réponse est Steve Bannon, l’ancien conseiller du président américain, Donald Trump, qui demeure aujourd’hui une voix influente du mouvement MAGA (Make America Great Again). S’il n’y a pratiquement aucune chance, en l’état actuel des forces politiques, que Donald Trump décide de taxer les milliardaires, l’existence de ce débat au sein même de sa mouvance politique en dit long sur la montée de réflexion et de mobilisation, dans de nombreux pays, pour faire payer plus d’impôts aux grandes fortunes.
Du Brésil à la Norvège, en passant par le Royaume-Uni et l’Allemagne, les appels à la taxation des grandes fortunes se multiplient. Et, depuis quelques mois, la France est au cœur des controverses avec la proposition vivement débattue de l’économiste Gabriel Zucman de fixer un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines au-dessus de 100 millions d’euros.
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