Après le passage de la tempête Darragh dont les vents violents ont balayé la façade ouest de la France, environ 15 000 foyers − 8 000 en Bretagne, 7 000 en Normandie − restaient privés d’alimentation électrique dimanche 8 septembre au soir à 18 heures, a fait savoir le gestionnaire du réseau électrique Enedis.
La Bretagne et plusieurs départements normands avaient été placés en vigilance orange pour vent pour toute la journée de samedi par Météo-France, qui a relevé des rafales entre 100 et 130 kilomètres par heure sur le littoral. Ces vents violents ont provoqué de nombreuses coupures sur le réseau électrique, souvent liées à des chutes d’arbres sur les lignes.
« Les opérations de rétablissement se poursuivent. Ce soir, en fin de journée, plus de 80 % des clients impactés auront été rétablis », précise l’opérateur dans un communiqué. Six cents techniciens d’Enedis sont mobilisés sur le terrain et la force d’intervention rapide d’électricité (Fire), qui fait appel à des renforts de régions voisines, a été déclenchée.
La tempête Darragh a également balayé le Royaume-Uni et l’Irlande où près de 400 000 clients ont été privés de courant, relève Enedis qui va envoyer en Irlande 60 salariés, 39 engins et du matériel. Les équipes du distributeur irlandais d’électricité ESB étaient elles-mêmes venues en Bretagne l’an dernier au passage de la tempête Ciaran, rappelle Enedis.
La circulation des trains perturbée
Le gestionnaire insiste sur les dangers présentés par les câbles électriques gisant au sol et rappelle qu’il ne faut jamais les toucher, pas plus qu’un objet en contact avec une ligne électrique.
La tempête Darragh a également perturbé la circulation des trains sur toute la façade ouest de la France, particulièrement en Normandie où par précaution dès vendredi soir toutes les lignes ont été stoppées pour samedi et dimanche.
La circulation ne pourra pas reprendre lundi entre Rouen et Le Havre « en raison de l’étendue des incidents et travaux de réparation nécessaires sur la ligne », a prévenu la SNCF qui recherche des autocars de substitution pour assurer une partie de la desserte. En Bretagne, de nombreuses suppressions et retards ont été signalés samedi mais la situation est revenue progressivement à la normale dimanche.
Une barge échouée en Seine-Maritime
Par ailleurs, une barge mesurant plus de 120 mètres de long s’est échouée dimanche à la mi-journée sur une plage de Sotteville-sur-Mer, en Seine-Maritime, après avoir dérivé dans la Manche sous l’effet des vents violents de la tempête Darragh, ont fait savoir la préfecture maritime pour la Manche et la mer du Nord.
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L’échouement (échouage involontaire), survenu peu après 13 heures, n’a pas fait de victimes et « il n’y a pas de risque de pollution avéré », a précisé un porte-parole de la préfecture maritime, soulignant que la barge AMT Challenger était vide. Dans un communiqué, la préfecture de Seine-Maritime explique que la barge « s’est détachée du remorqueur Boka Glacier battant pavillon maltais en Manche, dans les eaux britanniques » vendredi.
La barge, qui mesure 122 mètres de long et plus de 36 mètres de large selon les sites d’information maritime, « a touché un haut-fond sablonneux, à environ 300 mètres des falaises » de Sotteville-sur-Mer, précisent les deux préfectures dans un nouveau communiqué en fin de journée.
« L’opération consistant à reconnecter la barge à son remorqueur ne pourra être mise en œuvre que lorsque des conditions météorologiques plus favorables seront observées, ce qui n’est pas le cas actuellement », souligne le communiqué. En attendant, la barge demeure sous étroite surveillance radar de trois remorqueurs qui restent sur zone.