Des infractions « en net ralentissement », d’autres qui « confirment les tendances passées, soit à la hausse […], soit à la baisse ». Ce premier bilan de la délinquance enregistrée en 2024 témoigne d’évolutions « assez contrastées », selon le service de statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).
Les statisticiens du ministère de l’intérieur ont compilé les délits et crimes enregistrés par les commissariats et gendarmeries au fil de l’année – qui ne représentent donc qu’une partie des délits et crimes survenus. Réalisée selon une méthode similaire depuis 2016, l’analyse du SSMSI permet d’établir des comparaisons et donc d’identifier des évolutions.
Au rang des progressions les plus marquées figurent notamment les violences sexuelles. Les forces de l’ordre ont enregistré 46 300 viols ou tentatives de viol, soit une augmentation de 9 %. Comme pour les autres violences sexuelles, qui ont augmenté de 7 % en 2024, les chiffres témoignent d’un ralentissement de l’augmentation depuis 2021.
Des dépôts de plainte plus nombreux
Selon le SSMSI, la forte hausse des dernières années « s’explique notamment par une évolution du comportement de dépôt de plainte des victimes, dans le prolongement de l’affaire Weinstein [en 2017] et des différents mouvements sur les réseaux sociaux en faveur de la libération de la parole des victimes », mais aussi par une « amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de sécurité ». En 2022, seules 6 % des victimes de violences sexuelles physiques ont déposé plainte, rappellent les statisticiens.
Il vous reste 66.08% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.