A la veille de la date de clôture de l’initiative citoyenne europénne, de nombreux élus de la gauche et du camp présidentiel appellent à signer la pétition lancée pour interdire les thérapies de conversion destinées aux personnes LGBT+ dans l’Union européenne (UE), vendredi 16 mai.
« Une pétition courageuse a été lancée pour faire interdire les thérapies de conversion partout en Europe. Il ne reste plus que quelques heures pour la signer », a écrit jeudi le chef de file des députés Renaissance, Gabriel Attal, sur X. « Les personnes LGBTQIA+ n’ont pas à être “converties” », a martelé Marine Tondelier, dirigeante des Ecologistes, sur les réseaux sociaux. « Ces pratiques barbares, qui prétendent “guérir” les personnes LGBTQIA+, sont une forme de torture. Il n’y a rien à guérir », a abondé sur X le leader « insoumis » Jean-Luc Mélenchon.
« L’initiative européenne est un outil unique de démocratie participative sous forme de pétition. Quand elle rassemble un million de signatures de citoyen·nes européen·nes répartis dans 7 pays, la Commission européenne est obligée d’y répondre publiquement, et peut proposer une loi », a rappelé l’eurodéputée « insoumise », Manon Aubry, sur les réseaux sociaux.
Plusieurs artistes engagés dans la défense des droits des personnes LGBT+, à l’instar des chanteuses Angèle ou Suzanne, ont également appelé à signer la pétition, en la relayant sur leurs réseaux sociaux ces derniers jours.
Vendredi matin, plus de 850 000 signatures avaient été récoltées, et 8 pays européens avaient atteint le seuil minimal nécessaire de signataires. Mais ce dispositif n’a pas d’effet contraignant : bien que la Commission soit tenue d’y répondre, rien ne l’oblige à transformer cette initiative citoyenne en nouvel acte juridique européen.
Les pratiques de conversion impliquent des méthodes plus ou moins coercitives visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des personnes gays, lesbiennes, transgenres ou bisexuelles. Ces dernières sont déjà interdites dans de nombreux pays, dont la France, et « assimilables à de la torture », selon un rapport présenté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2020.