Le souvenir de la réussite des Jeux olympiques de Paris continue de briller. Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des Jeux olympiques (JO) et paralympiques 2024, a reçu, lundi 28 avril, un Molière d’honneur récompensant son travail et sa création sur cet événement suivi dans le monde entier.
« Aux techniciens (…), aux spectateurs (…) qui viennent en nombre, aux politiques qui croient au spectacle vivant comme outil pour faire société, organisons-nous, soyons prêts à en découdre mais surtout, comme ces cérémonies l’ont montré, à recoudre, nous recoudre ! », a-t-il lancé en recevant la prestigieuse statuette lors de la 36e Nuit des Molières.
« C’est le rôle de la culture et précisément du spectacle vivant. Et c’est ce vœu que je place dans ce Molière », a-t-il ajouté, devant le monde du théâtre public et privé réuni aux Folies Bergère à Paris, qui lui a réservé une ovation debout.
La liberté de création « prise pour cible »
Etalées entre juillet et septembre 2024, ces cérémonies avaient été saluées en France et à l’étranger pour leur créativité, en particulier la cérémonie d’ouverture des JO sur et le long de la Seine le 26 juillet, voulue par son directeur artistique comme une ode à la diversité.
Rappelant que, le soir même, « de violents contre-feux ont été allumés et coordonnés » dans les milieux conservateurs et d’extrême droite au sujet de l’un des tableaux commençant par l’image d’un groupe attablé, dont plusieurs drag-queens, que certains ont interprété comme une parodie du dernier repas de Jésus avec ses apôtres, Thomas Jolly a mis en garde, plus largement, contre une « liberté de création (…) prise pour cible depuis la rentrée ».
Emu, ce dernier a par ailleurs souligné l’importance du secteur public de la culture dans sa propre construction de metteur en scène et de comédien.

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