« La fortune de Bernard Arnault, c’est l’équivalent d’environ 44 baleines faites de petites coupures de 20 euros », lance malicieusement Timothée Parrique à l’assemblée venue l’écouter, ce jeudi 22 mai, au cinéma MK2 Bibliothèque, dans le 13e arrondissement de Paris. Regards entendus dans le public. Les spectateurs, qui pour la plupart connaissent déjà bien cet économiste hors norme, n’en attendaient pas moins.
Quelques minutes plus tôt, dans l’escalator menant à la salle, une jeune femme lançait à son ami : « Il s’appelle comment déjà ? » « Mais si, c’est le gars d’Instagram ! » lui répondait-il. Il faut dire qu’à 36 ans Timothée Parrique est une star des réseaux sociaux. A côté de son travail de chercheur à HEC Lausanne et de l’écriture de son prochain livre, il s’improvise micro-influenceur en « économie écologique », comme il le mentionne sur son profil Instagram, qui réunit près de 50 000 abonnés. Et il ne manque pas de créativité pour faire connaître ses idées.
En octobre 2024, il a ainsi entamé un cycle de huit conférences intitulé « Une autre idée de l’économie » au MK2 Bibliothèque (15,90 euros la place). S’appuyant sur ses travaux de thèse portant sur la décroissance et son livre Ralentir ou périr (Seuil, 2022), vendu à plus de 30 000 exemplaires et traduit en cinq langues, il y « décrypte les grands enjeux du système capitaliste » pour mieux les interroger, dit-il. L’avant-dernier « show », le 22 mai, explorait la perception des inégalités de richesse. Le 19 juin, l’économiste conclura sur le lien entre consommation et bonheur.
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