Dans le cadre de la lutte contre le trafic d’animaux protégés, de nombreuses saisies ont été réalisées depuis le début du mois de mai 2025.
Les animaux retrouvés par les douanes françaises étaient soit morts, soit en mauvaise santé.
Les survivants ont été pris en charge.
Ce sont des photos qui font froid dans le dos. Ce vendredi, dans un communiqué illustré, les douanes françaises révèlent que depuis début du mois de mai, elles ont réalisés de très nombreuses saisies dans le cadre de la lutte contre le trafic d’animaux protégés.
Ainsi, entre le 4 mai et la mi-mai soit en moins de 15 jours, les douaniers ont réalisé six affaires marquantes. « Mésanges, Ara, Amazone, tortue, dépouilles de toucans et coraux ont été découverts à l’occasion de contrôles et confiés quand il était possible, aux soins d’établissements spécialisés pour leur survie et idéalement leur réhabilitation dans leur environnement naturel », précisent les douanes avant de détailler les différents dossiers.
2 perroquets rachitiques dans une pirogue
Parmi les affaires citées, celle survenue à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane le 4 mai. Ce jour-là, sur le fleuve Maroni, une pirogue en provenance du Suriname accoste hors route légale. Les douaniers de la brigade de surveillance de Saint-Laurent procèdent au contrôle des passagers et de la pirogue rabattue au débarcadère du Bac international de Saint-Laurent-du-Maroni. Ils y découvrent un carton contenant deux oiseaux Psittacidae vivants : un Amazona amazonica et un Orthopsittaca manilata, tous deux protégés.
Les deux animaux ont été remis à une vétérinaire, présidente d’un centre de réhabilitation pour oiseaux d’Amazonie.
10 toucans morts et en partie évidés dans deux cartons
Le 7 mai 2025, les agents de la brigade de Thionville en patrouille sur l’A31, axe sud/nord, contrôlent un poids lourd transportant des marchandises. Dans le chargement, ils découvrent deux cartons contenant de 10 spécimens d’oiseaux morts en partie évidés.
Une expertise du zoo d’Amnéville confirme qu’il s’agit de » Ramphastos toco » (toucans), espèce présente dans le département de la Guyane et protégée sur l’ensemble du territoire.
« Vivants, ces animaux valent entre 15.000 et 20.000 euros pour un couple. Des investigations sont en cours auprès de l’expéditeur espagnol, déjà connu pour des infractions relatives au trafic d’espèces protégées et auprès du destinataire basé aux Pays-Bas » précisent les douanes.
1 tortue protégée destinée à la consommation humaine
Le vendredi 9 mai 2025 à Saint-Laurent-du-Maroni encore, les douaniers décident de vérifier des bagages déposés devant les locaux du Bac international du débarcadère. Ils appartiennent à une voyageuse déclarant se rendre dans la commune de Grand-Santi en Guyane française. Ils y découvrent une tortue vivante de l’espèce Chelonoidis denticulata (tortue charbonnière à pattes jaunes) protégée et pourtant destinée à la consommation humaine. L’animal est saisi et remis à un centre de réhabilitation d’animaux sauvages.

Consommation alimentaire, animaux de compagnie…
En 2024, la douane a réalisé 560 constatations en matière de trafic d’espèces protégées. Elle a intercepté 167 animaux vivants, dont 35 tortues, 62 oiseaux (dont 18 perroquets), 21 araignées et scorpions, 1 serpent, 254 kg de civelles et plus de 180 kg de coraux.
Les motifs de ce trafic sont multiples, allant de la consommation alimentaire, à la collection d’animaux naturalisés ou exotiques, ou la recherche de nouveaux animaux de compagnie (NAC), le commerce de plantes ou d’animaux rares revendus à des prix élevés, jusqu’à l’utilisation dans des produits cosmétiques.