Tour de France 2025 : plusieurs heures avant le passage des coureurs, Montmartre est (déjà) une fête

• L’édition 2025 du Tour de France s’achève, ce dimanche 27 juillet, avec une triple ascension inédite de la butte Montmartre prévue en fin d’après-midi.
• Les spectateurs, impatients de raviver l’une des pages enchantées des JO, se massent depuis très tôt ce matin pour voir passer les coureurs.
• Le tout dans une ambiance bon enfant.

Les premiers coups de pédales ne sont pas attendus avant 18h37. Mais l’interminable attente ne freine pas l’enthousiasme des spectateurs du Tour de France, nostalgiques des Jeux olympiques de Paris 2024. Depuis le début de la matinée, les abords de la butte Montmartre, que la Grande Boucle va grimper par trois fois avant la procession finale sur les Champs-Élysées, ne désemplissent pas.

Aux fondus de vélo, arrivés dès les premières lueurs du jour, se succèdent dans un flux continu des centaines de badauds, munis de chaises de camping, en quête du meilleur spot pour apercevoir les coureurs arpenter les pavés de la rue Lepic.

Dans une ambiance extatique, pancartes, bobs et drapeaux colorent déjà les trottoirs des ruelles étroites de Montmartre.

Pour tuer l’ennui, ou passer le temps, c’est selon, les cyclistes amateurs ouvrent la voie aux professionnels en faisant une reconnaissance de la montée pavée. L’occasion pour les spectateurs déjà installés de s’échauffer la voix.

Une ferveur que l’on espère ne pas voir douchée. Météo France prévoit des risques d’orages et de pluies éparses en fin d’après-midi, rendant les pavés glissants. Le risque de chute sur le bitume pourrait être accru par l’apparition d’un « verglas d’été », dû à l’accumulation de feuilles et de polluants par temps sec.

C’est vraiment une patinoire

Lilian Calmejane, ancien coureur cycliste

À la mi-journée, quelques heures avant l’entrée du peloton dans Paris, l’ancien coureur Lilian Calmejane (nouvelle fenêtre) a alerté sur l’état de la chaussée. « En bas, on a une route très, très rapide, pas pavée, mais il y a du verglas où les feuilles tombent. C’est vraiment une patinoire », a-t-il mis en garde sur X après avoir reconnu le parcours. « Vous pouvez même tomber lorsque vous marchez, donc à vélo, c’est très, très dangereux. »

Ces conditions pourraient pousser la direction de course à revoir ses plans pour assurer l’intégrité physique des coureurs. « On a un protocole pour geler les temps. L’étape se déroule, mais les temps sont gelés », expliquait l’architecte du parcours Thierry Gouvenou avant le départ du Tour de France. Cela permettrait à ceux ne jouant pas la victoire d’étape de se relever, sans craindre de tout perdre.