Une participation à la prochaine Ligue des champions de football passera au moins par un exploit au Portugal pour l’OGC Nice qui a subi, mercredi 6 août, la loi du Benfica Lisbonne lors du match aller du troisième tour préliminaire.
L’équipe française, qui s’était qualifiée en finissant quatrième de Ligue 1, s’est logiquement inclinée à domicile (0-2) sur des buts signés Franjo Ivanovic et Florentino lors d’une deuxième période complètement maîtrisée par Benfica qui s’offre donc une avance substantielle pour le match retour, le 12 août au Stade de la Luz.
Le vainqueur de cette opposition sera opposé à celui de la confrontation entre le Feyenoord Rotterdam et le Fenerbahçe Istanbul (2-1 pour les Néerlandais à l’aller) en barrages.
Pour son match européen le plus important depuis 2017 et son opposition ratée à l’époque face à Naples (0-2, 0-2) en barrages de Ligue des champions, Nice n’a pu se défendre avec ses véritables armes. Aux absences pour blessures des trois défenseurs centraux Ndayishimiye, Bombito et Abdelmonem, du milieu Ndombélé et de l’attaquant Cho, se sont ajoutées la défection du latéral Ali Abdi, victime d’une blessure au pubis, et, bien entendu, l’absence du meilleur Niçois du dernier exercice, Evann Guessand, parti la veille à Birmingham pour s’engager avec Aston Villa, contre une somme de 35 millions d’euros.
Sanson et Dante blessés
Autant dire que l’entraîneur Franck Haise avait peu de choix avant la rencontre. Il a dû en outre composer avec les rapides blessures de Morgan Sanson, touché aux ischios de la cuisse gauche et remplacé par Tom Louchet (28e), puis du capitaine Dante, touché au genou gauche et remplacé à la pause par Kojo Oppong, recrue ghanéenne arrivée la semaine dernière.
Déjà considéré comme le Petit Poucet face à un club double vainqueur de la compétition, Nice n’a donc fait que subir la maîtrise lisboète, malgré une première période équilibrée où Dante et Yehvann Diouf ont toutefois sauvé les meubles devant Vangelis Pavlidis (39e).
Puis sur son côté droit, Fredrik Aursnes s’est joué de Melvin Bard avant de délivrer un ballon parfait dans l’axe pour Franjo Ivanovic, qui a devancé Antoine Mendy (0-1, 53e). Abasourdis et sonnés, comme lors de leur début de match raté, les Niçois ont dû à Diouf de ne pas sombrer. L’ex-gardien de Reims a sorti une magnifique manchette sur une nouvelle belle frappe d’Ivanovic (62e).
Ensuite, Bruno Lage, l’entraîneur de Benfica – une équipe qui a semblé mieux préparée malgré une reprise très tardive en raison de sa participation à la Coupe du monde des clubs estivale aux Etats-Unis –, a commencé à faire tourner. Cela a permis à l’entrant Florentino, un temps passé de façon inaperçue par Monaco, de placer une frappe bondissante de vingt-cinq mètres que Diouf n’est pas parvenu à sortir (0-2, 88e), assurant une avance plus confortable aux Portugais avant le match retour.
« Pas de résignation »
« Ils sont plus forts que nous », a reconnu sans mal Franck Haise, l’entraîneur niçois, à l’issue de la défaite. « On est obligé de constater qu’on a donné le meilleur qu’on pouvait dans les circonstances du moment et avec les événements du match », a-t-il poursuivi. « On a eu du mal à se créer des occasions franches, alors que pour eux c’était plus simple », a encore dit Haise, déplorant le manque « de joueurs d’expérience [après la pause] », et confirmant « il y a besoin de certains renforts ».
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Concernant le retour, mardi prochain, l’entraîneur niçois a estimé : « On sait qu’on a perdu et qu’ils sont plus forts que nous. Mais on va aller au combat. Il n’y a pas de résignation, mais l’espoir de faire l’exploit, avec un grand E et un grand X. »
Son homologue Bruno Lage a, pour sa part, apprécié « l’agressivité » de son équipe, qui « a contrôlé le match ».