- Plus d’une semaine après les premières frappes israéliennes, de nombreuses personnes font le choix de quitter l’Iran.
- Certaines passent par le poste-frontière de Kapikoÿ pour rejoindre le sud-est de la Turquie.
- Des journalistes de TF1 se sont rendus sur place.
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C’est par un corridor de plus d’un kilomètre de long que les Iraniens quittent leur pays, direction la Turquie. Le poste-frontière de Kapikoÿ reste ouvert, bien qu’étroitement surveillé. Devant les caméras de TF1, les exilés affichent des mines fatiguées : certains ont traversé l’Iran pendant plusieurs jours pour passer la frontière.
Au milieu des visages fermés, une scène de joie : un médecin iranien, installé en Belgique, est venu chercher ses parents, âgés et malades, qui étaient bloqués sous les bombes à Téhéran. « Je suis très heureux, très soulagé qu’ils soient là avec moi »
, témoigne-t-il dans le reportage ci-dessus. La famille doit rejoindre l’Europe dès le lendemain.
Non loin, deux jeunes Iraniennes ont les traits marqués par ce qu’elles ont vécu. Interrogée sur la possible chute du régime iranien, l’une d’elle secoue fermement la tête : « Le peuple iranien est plus soudé que jamais. Nous n’acceptons aucune attaque étrangère »
, déclare-t-elle.
« Le bruit de l’avion… »
Un peu plus loin, un couple de Canadiens, de retour de vacances à Téhéran, se remémore les frappes israéliennes : « Le bruit de l’avion, après, les bombardements, trois fois, quatre fois pendant la nuit… c’est quelque chose »
, raconte le touriste. « Il n’y a pas beaucoup de monde, maintenant, à Téhéran. Tout le monde a quitté la ville. La ville est morte »
, affirme sa femme.
Pour l’heure, la France est le seul pays qui ait monté un dispositif consulaire au poste-frontière : un agent accueille les Français, encore peu nombreux, qui souhaitent quitter l’Iran. Le Quai d’Orsay a conseillé ce samedi à ses quelque 1.100 ressortissants résidant en Iran de quitter le pays. Ces derniers doivent toutefois rejoindre la frontière par leurs propres moyens.
