Bruno Retailleau est en visite à Grenoble ce vendredi 14 février, deux jours après l’attaque à la grenade qui a visé un bar associatif.
Un acte « inadmissible » et « inacceptable », selon le ministre de l’Intérieur.
Concernant les victimes, il précise que plus aucun pronostic vital n’est engagé.
Suivez la couverture complète
Un bar attaqué à la grenade à Grenoble
Une « hyperviolence » qu’il faut endiguer : c’est le message qu’a voulu transmettre Bruno Retailleau en déplacement à Grenoble ce vendredi 14 février. Il a réagi devant la presse à l’attaque, mercredi soir, d’un bar associatif avec une grenade à fragmentation, se disant déterminé à lutter contre les criminels.
Une attaque liée au « crime organisé », selon Bruno Retailleau
L’utilisation de cette arme est « inédite » car jamais une telle « technique de guerre » n’avait été utilisée en France. « Toutes les limites sont désormais dépassées », a-t-il déploré. Auparavant, on avait « déjà des armes de guerre ». « Vous savez que la kalachnikov est une des armes privilégiées par les narco-racailles, mais là, on est passé au stade supérieur puisque c’est une grenade », a souligné le locataire de la place Beauvau.
« On est sur une opération criminelle inédite, puisqu’on a utilisé une technique de guerre, une grenade très spécifique », avec un « double effet » lié à la projection de 3.000 petites billes et « un effet blast », une arme « plutôt faite d’ailleurs pour blesser que pour tuer », a affirmé Bruno Retailleau.
C’est « inadmissible », « inacceptable » et « nous retrouverons celui qui a fait ça », a-t-il promis. 20 enquêteurs sont dédiés à retrouver la trace du suspect qui s’est introduit dans le bar vers 20h15 cagoulé et armé d’un fusil d’assaut, avant de repartir à pied. La piste terroriste a été écartée, « on est sur un contexte plus large de trafic et de crime organisé ». Bruno Retailleau a également révélé que le bar faisait l’objet d’une enquête administrative liée à des soupçons de « trafics divers ». « Il était sous le coup d’une procédure de fermeture. »
L’enquête pour « tentative de meurtre en bande organisée » est menée par la Juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée (Jirs) de Lyon.
L’explosion de la grenade a blessé 15 personnes, dont six grièvement, hospitalisées dans des services de réanimation. Mais aucune ne présente plus, désormais, de pronostic vital engagé, s’est réjoui Bruno Retailleau.
Ce vendredi après-midi, le ministre présentera à la préfecture de l’Isère un dispositif appelé « Villes de sécurité renforcée », destiné à mieux lutter contre le trafic de drogue dans les centres urbains jugés les plus critiques. Il participera ensuite à une cérémonie d’hommage aux policiers morts en service.