Saisissante illustration de l’ubérisation du crime en France, le meurtre de Vaulx-en-Velin (Métropole de Lyon), perpétré le 7 avril par un tueur recruté sur les réseaux sociaux, a été organisé et téléguidé depuis la prison. Telle est désormais la conviction des enquêteurs de la police judiciaire de Lyon, qui estiment avoir cerné le « rôle central présumé » d’un détenu de la maison d’arrêt de Corbas (Métropole de Lyon), selon leur procès-verbal de synthèse, que Le Monde a consulté.
Considéré comme le « donneur d’ordre impliqué dans la logistique et la préparation des faits », Aymen C. a été extrait de détention, longuement interrogé et mis en examen pour « complicité de meurtre en bande organisée », le 31 juillet. Son identité reste incertaine. Sans papiers, se disant d’origine tunisienne, il est âgé de 19 ou 22 ans, selon ses sept alias différents figurant dans le fichier automatisé des empreintes digitales. Le suspect a nié toute implication dans la mise en œuvre du meurtre d’Abdel Hakim B., 19 ans, abattu de trois balles dans la tête alors qu’il venait tout juste d’être recruté pour surveiller un point de deal, assis sur une chaise de camping, dans le quartier du Mas-du-Taureau.
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