La gestation a été longue – plus de trois ans – et difficile, mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fini par accoucher, dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 avril, d’un traité sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies. Ou plutôt, d’un « accord de principe » sur ce traité, qui ne sera ratifié qu’en mai, lors de l’Assemblée mondiale de la Santé à Genève.
Au terme de treize cycles de négociations, la trentaine d’articles de ce traité a été adoptée par les 194 Etats-membres de l’OMS – à l’exception du Costa-Rica et des Etats-Unis, qui se sont retirés des négociations fin janvier mais font encore officiellement partie de l’organisation onusienne jusqu’en janvier 2026.
« Les nations du monde entier ont marqué l’histoire aujourd’hui à Genève, a déclaré le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, vers 3 heures du matin, quand les Etats-membres ont fini par transiger. Elles ont démontré que le multilatéralisme est bel et bien vivant. »
Un texte « faible et structurellement injuste »
Officiellement, cet accord est le fruit d’un consensus. Il résulte plutôt, en réalité, d’une série de compromis arrachés au terme de tractations parfois rudes, témoignant des fractures persistantes entre les pays du Nord et du Sud.
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