A quel point les aides de l’Etat aident-elles vraiment les ménages à participer à la transition écologique ? Pour illustrer cette question importante, surtout à un moment où le gouvernement cherche 40 milliards d’euros d’économies, l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) consacre le dernier rapport de son Observatoire des conditions d’accès à la transition écologique à la situation des classes moyennes en étudiant deux familles type. « En ce qui concerne le logement ou le transport individuel, les investissements sont à la main des ménages et il y a un énorme enjeu car ce sont deux secteurs très émetteurs », résume Sirine Ousaci, spécialiste du financement de la transition au sein de l’I4CE.
Alors que les trajectoires de la planification écologique fixent un objectif de 900 000 rénovations par an et un parc de 15 % de véhicules électriques en 2030, les experts de l’I4CE ont choisi une famille rurale du 4e décile (3 900 euros de revenus par mois) et une famille habitant un quartier pavillonnaire du 6e décile (4 700 euros de revenus par mois). Pour évaluer l’évolution de leur capacité de financement, ils ont dû compiler des dizaines d’indicateurs (hausse du coût des travaux, des prix des voitures neuves et d’occasion, et bien sûr l’évolution des aides et des prix des énergies fossiles) venus de l’Institut national de la statistique et études économiques, du ministère de la transition écologique, de Bercy, etc.
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