Il faut protéger l’océan, clame partout l’exécutif français, à trois mois de l’ouverture de la conférence des Nations unies sur l’océan, prévue à Nice du 9 au 13 juin 2025. Déversements d’hydrocarbures dans l’eau, conteneurs et engins de pêche perdus en mer… Alors que l’état du monde marin est fortement dégradé, les Etats européens ont encore beaucoup à faire sur le terrain de la pollution issue des navires, confirme un rapport de la Cour des comptes européenne, rendu public mardi 4 mars. L’administration chargée de veiller à la bonne gestion des fonds communautaires conclut que les Vingt-Sept, qui visent un territoire sans pollution à l’horizon 2050, naviguent « toujours en eaux troubles ».
Globalement, les règles « encadrant la pollution causée par les navires s’améliorent », mais leur « mise en œuvre et leur application présentent des faiblesses », estiment les auditeurs, qui ont évalué dix années de mesures publiques, de 2014 à 2024. Ils relèvent notamment une « sous-utilisation » par les Etats membres des « outils et services » de l’Agence européenne pour la sécurité maritime. Il faut, d’ici fin 2027, « améliorer [leur] fonctionnement et [leur] efficacité », préconisent, entre autres recommandations, les coauteurs du rapport. CleanSeaNet en est un exemple. Depuis 2007, ce dispositif repère par satellite les rejets d’hydrocarbures en mer, issus par exemple de nettoyages de cuves.
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