LETTRE DE BERLIN
Berlin peut-elle s’afficher comme la capitale incontestée qu’elle prétend être, si une partie des ministères continuent d’avoir un siège secondaire à Bonn, le centre politique de l’ex-Allemagne de l’Ouest ? Le sujet, qui revient dans le débat public à intervalles réguliers, a été réactivé au début de l’année par les déclarations de la ministre du logement, Klara Geywitz (SPD). Le 7 janvier, Mme Geywitz a annoncé son intention de signer avec la ville de Bonn et les Länder de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de Rhénanie-Palatinat une déclaration confirmant Bonn comme l’un des deux sièges du gouvernement fédéral. L’objectif ? Que la ville rhénane bénéficie d’un soutien dédié pour lui permettre de continuer à financer ses institutions politiques et culturelles.
La sortie de la ministre a fait vivement réagir le maire conservateur de Berlin, Kai Wegner (CDU), qui a saisi l’occasion pour réclamer le transfert une fois pour toutes de tous les ministères de Bonn vers la ville dont il est élu depuis 2023. « La place du gouvernement fédéral est entièrement à Berlin », a-t-il tempêté dans un entretien au Tagesspiegel, dimanche 19 janvier. « Tout le reste est inefficace, nuisible au climat et coûteux », a-t-il ajouté, appelant à un déménagement complet, et aussi rapide que possible, tout en suggérant que Bonn demeure le siège des Nations unies en Allemagne ainsi que celui d’autres organisations internationales.
Il vous reste 76.11% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.