Acheter des produits français, c’est un plaisir que de nombreux consommateurs n’osent pas toujours s’offrir car les produits au label tricolore sont souvent plus chers.
À Selongey (Côte-d’Or), des milliers d’articles sont bradés dans l’usine Seb pendant deux jours.
Ce déstockage annuel attire pour ces prix cassés, mais aussi parce qu’il a lieu au sein même de l’usine.
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LE WE 20H
Dès l’ouverture, les clients se pressent à la recherche de la meilleure affaire… et elles sont nombreuses. Nous ne sommes pas dans un magasin mais dans un des hangars de l’usine Seb de Selongey en Côte-d’Or. Une fois par an pendant deux jours, des milliers d’articles sont bradés. « C’est une collègue qui m’en a parlé et finalement, je suis très contente d’avoir trouvé ma cocotte à ce prix-là. 99 euros et je l’ai vu à 150 euros dans le commerce », se réjouit une cliente à note micro.
Ce déstockage annuel attire pour ses prix cassés, mais aussi parce qu’il a lieu au sein même de l’usine avec des salariés comme vendeurs. Au quotidien, Norbert Mairet est technicien de laboratoire. Sa mission est de vérifier la qualité des 800.000 cocottes-minute produites chaque année sur le site de Selongey par 450 salariés. « C’est déjà une fierté de travailler dans la société. Et puis effectivement, pour la braderie, c’est déjà de dire que les produits que l’on fait sont de qualité », explique-t-il.
Défendre le made in France, c’est l’autre motivation des clients de ces ventes d’usine. Nous nous sommes rendus dans les Vosges chez le fabricant de chaussettes Bleufôret. Ici, on déstocke deux fois par an les anciennes collections. « Elles tiennent plus longtemps et puis parce que c’est de la qualité », nous explique un client.
C’est surtout le savoir-faire qui est défendu par les 220 salariés, comme Ingrid Ferreira. Pendant la braderie, elle tient la caisse. En atelier, elle est technicienne polyvalente. « C’est quand même des produits nobles. La matière, il y a quand même du coton, du lin, du cachemire », salue-t-elle. « Il y a une volonté d’investir sur le site entre 300 et 600.000 euros pour pouvoir être à la pointe de la technologie. Toujours pour les soucis de qualité et de productivité », nous détaille Jean-Michel Messéant, directeur des opérations industrielles chez Bleufôret.
Résultat, les clients ont confiance et n’hésitent pas à dépenser. 60 € en moyenne. En deux jours, 30.000 paires de chaussettes et de collants ont été vendus.