Après les frappes d’Israël sur l’hôpital Nasser à Gaza, l’ONU veut une enquête israélienne qui « apporte des résultats »
L’enquête annoncée par Israël à propos des bombardements sur un hôpital, lundi, à Gaza, qui ont tué au moins 20 personnes, dont 5 journalistes et des soignants, doit « apporter des résultats », a demandé mardi l’Organisation des Nations unies (ONU).
« Les autorités israéliennes ont, par le passé, annoncé des enquêtes sur de tels homicides (…) Il est bien entendu de la responsabilité d’Israël, en tant que puissance occupante, d’enquêter, mais ces enquêtes doivent apporter des résultats », a déclaré le porte-parole du bureau des droits de l’homme des Nations unies, Thameen Al-Kheetan, à la presse à Genève.
« Nous n’avons encore vu aucun résultat ni aucune mesure de responsabilisation. Nous attendons toujours les résultats de ces enquêtes et nous demandons que justice soit faite et que les responsables rendent des comptes », a-t-il ajouté.
Plus de 200 journalistes palestiniens ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre 2023. « Ces journalistes sont les yeux et les oreilles du monde entier et ils doivent être protégés », a estimé M. Al-Kheetan.
Interrogé pour savoir si l’attaque de lundi pouvait être qualifiée de « double frappe », dans laquelle une première frappe est suivie d’une seconde visant les secouristes et d’autres civils, le porte-parole a répondu que cela devait faire l’objet d’une enquête. « Nous pouvons dire que l’armée israélienne aurait lancé plusieurs frappes aériennes sur le complexe médical Nasser, et qu’il y a eu deux frappes aériennes en peu de temps », a-t-il déclaré. « Nous savons que l’un des cinq journalistes semble avoir été tué lors de la première frappe aérienne, tandis que trois autres semblent avoir été tués lors de la deuxième frappe », a-t-il ajouté.
« Cet incident et les homicides de tous les civils, notamment les journalistes, doivent faire l’objet d’une enquête approfondie et indépendante, et la justice doit suivre », a encore dit M. Al-Kheetan.
L’armée israélienne a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête après ces frappes meurtrières, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a, lui, déploré un « tragique accident ».