Le Hamas affirme que le bombardement israélien dans la bande de Gaza a tué deux policiers palestiniens
« Deux agents de police ont été tués et un troisième a été grièvement blessé par une frappe israélienne qui les a ciblés alors qu’ils étaient déployés pour sécuriser l’acheminement de l’aide humanitaire dans la zone d’Al-Shouka, à l’est de Rafah », rapporte le ministère de l’intérieur du gouvernement du Hamas à Gaza, appelant la communauté internationale à faire respecter l’accord de trêve entre Israël et le Hamas entré en vigueur le 19 janvier.
Plus tôt dans la matinée, l’armée israélienne a annoncé que « plusieurs individus armés se dirigeant vers les troupes des forces armées israéliennes dans le sud de la bande de Gaza [avaient] été frappés par un aéronef de l’armée de l’air ».
Un correspondant de l’Agence France-Presse présent dans la zone a vu une ambulance arriver sur le lieu du bombardement et les secours transporter des personnes à l’hôpital européen de Khan Younès.
Mercredi, l’armée avait déjà rapporté avoir mené une frappe aérienne dans la bande de Gaza, affirmant avoir ciblé deux personnes qui tentaient d’y récupérer un drone. Aucune déclaration officielle ne permet d’établir si ce bombardement était le premier mené par l’armée à Gaza depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, après quinze mois de guerre.
Le Hamas continue de reprocher à Israël de ne pas autoriser l’entrée dans la bande de Gaza de préfabriqués et d’équipement permettant de déblayer les décombres, comme le prévoit, selon lui, le protocole humanitaire établi entre les deux parties.
« Cela équivaut à une déclaration explicite d’échec de l’accord, alors que la résistance [c’est ainsi que sont appelés le Hamas et les autres mouvements armés de la bande de Gaza] a affirmé qu’elle respecterait ses engagements tant que l’occupation en ferait de même », a déclaré dimanche Salama Marouf, directeur des services de presse du gouvernement du Hamas à Gaza.
