Donald Trump a qualifié d’« acte économiquement hostile », mardi 14 octobre, le fait que les acheteurs chinois de soja aient cessé de se fournir aux Etats-Unis et a affirmé que son pays pouvait, en représailles, cesser d’importer de l’huile de cuisson en provenance de la puissance rivale.
« Nous envisageons de mettre fin à nos relations commerciales avec la Chine dans le domaine de l’huile de cuisson et d’autres domaines d’échanges, à titre de représailles. Par exemple, nous pouvons facilement produire nous-mêmes de l’huile de cuisson, nous n’avons pas besoin d’en acheter à la Chine », a affirmé le président américain dans un message sur sa plateforme Truth Social.
Les importations américaines de graisses animales et végétales (catégorie comprenant l’huile de cuisson usagée), ont explosé ces dernières années, sous l’effet de la hausse de la production nationale de diesel à partir de biomasse, selon des données officielles américaines.
Reprise de la guerre commerciale
Cette menace du président américain intervient alors que la guerre commerciale entre les deux puissances s’est à nouveau intensifiée, la semaine dernière, quand Pékin a annoncé durcir les contrôles sur les exportations de terres rares. Donald Trump avait alors menacé d’imposer des taxes supplémentaires de 100 % sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis.
Peu avant cette nouvelle annonce sur les huiles de cuisson, Donald Trump avait pourtant semblé quelque peu adoucir son ton vis-à-vis de Pékin.
« Je pense que tout ira bien. Et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave », avait-il déclaré lors d’un échange avec la presse à la Maison Blanche. « J’ai une excellente relation avec le président Xi (Jinping), mais parfois on s’échauffe un peu, car la Chine aime profiter des gens. Quand les coups pleuvent, il faut savoir se défendre. »
Les tensions commerciales entre Washington et Pékin sont montées en flèche depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, qui a fait de la Chine une des principales cibles de sa guerre commerciale tous azimuts.