Son arrestation a déclenché une vague de contestation en Turquie. Un juge a ordonné, dimanche 23 mars, l’incarcération du maire d’opposition d’Istambul, Ekrem Imamoglu pour « corruption », a annoncé l’un de ses avocats à l’Agence France-Presse. Egalement poursuivi pour « terrorisme », M. Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, avait été amené samedi soir avec 90 de ses coaccusés au tribunal stambouliote de Caglayan, protégé par un très important dispositif policier, avant d’y être entendu à deux reprises dans la nuit.
Selon ses avocats, son audition dans le volet « terrorisme » de l’accusation, avait duré « six heures ». « M. Imamoglu a nié toutes les charges retenues dans un document de 121 pages », avaient fait savoir samedi soir ses conseils, déplorant que les droits de la défense ainsi que « le droit à un procès équitable [aient] été violés ».
Dans le même temps, les soutiens d’Ekrem Imamoglu ont envahi la rue samedi pour le quatrième soir consécutif, déferlant par dizaines de milliers devant l’hôtel de ville d’Istambul. La foule est apparue encore plus nombreuse que les jours précédents, prenant d’assaut les rames de métro et les abords de l’hôtel de ville, congestionnés, en agitant des drapeaux et des pancartes exprimant sa colère : « Les dictateurs sont des lâches ! », « L’AKP [le parti au pouvoir] ne nous fera pas taire ».
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