Le nouveau pape a célébré sa première messe ce dimanche à Rome.
Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement ont profité de ce rendez-vous pour s’entretenir avec leurs homologues.
Au coeur de ces échanges, le sujet de la guerre en Ukraine, à la veille d’un appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
Bien plus qu’une messe. Ce dimanche matin, l’office inaugural du pontificat de Léon XIV dépassait les enjeux strictement religieux. Parmi les quelques 200.000 personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre, plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement étaient venus à Rome avec d’autres idées en tête. Comme lors des funérailles du pape François le 27 avril, certains ont saisi cette occasion pour organiser des échanges sur les dossiers brûlants de diplomatie et de commerce international.
Au coeur des discussions, le sujet de la guerre en Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky, qui figurait parmi les invités, a profité de sa présence pour s’entretenir avec le vice-président américain, JD Vance, près de trois mois après leur première rencontre houleuse à la Maison Blanche. Les deux hommes se sont retrouvés à l’issue de la messe à la résidence de l’ambassadeur américain, où ils ont été rejoints par le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.
La discussion, qui a duré « environ une demi-heure », a porté sur « la situation sur le front, les préparatifs de la conversation de lundi (entre Donald Trump et Vladimir Poutine), la possibilité de sanctions contre la Russie en l’absence de résultats » et « d’un cessez-le-feu », selon un haut responsable ukrainien. La veille, le chef d’Etat ukrainien avait rencontré pour la première fois le Premier ministre canadien Mark Carney. Il a également été reçu par le nouveau pape ce dimanche, qui a fait le vœu d’une « paix juste et durable » pour « l’Ukraine martyrisée« .
JD Vance rencontre Von der Leyen
Plus tard dans la journée, le vice-président américain JD Vance a été reçu par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, en même temps que la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen. Pour ce premier entretien à un si haut niveau depuis la hausse des droits de douane décidée par Donald Trump, les discussions ont porté sur le plan commercial.
« L’Europe est un important allié des Etats-Unis, les pays d’Europe pris individuellement sont d’importants alliés des Etats-Unis, mais bien sûr nous avons quelques désaccords, comme des amis en ont parfois, sur des sujets comme le commerce », a déclaré JD Vance en prémices de la rencontre, se disant « disposé à discuter ». Les trois dirigeants ont également évoqué la guerre en Ukraine : « Ce qui est important maintenant, c’est que nous faisons pression, que les choses vont de l’avant, et je crois que la semaine prochaine sera cruciale sur ce plan », a estimé Ursula von der Leyen.
Les dirigeants européens veulent parler à Trump
En parallèle des discussions, les téléphones n’ont pas cessé de sonner ce week-end. Le chancelier allemand Friedrich Merz, aussi présent à Rome, a indiqué dans un communiqué avoir échangé avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, au sujet notamment de « la conversation téléphonique de demain » prévue entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Au nom de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne, le chancelier a dit la volonté des dirigeants européens de s’« entretenir une nouvelle fois avec le président américain afin de préparer cette discussion ».
« Les Européens et les Américains sont déterminés à œuvrer ensemble, de manière ciblée, pour que cette terrible guerre cesse rapidement », a encore affirmé Friedrich Merz, saluant le fait que « les parties au conflit se parlent ».