Seize fois, un frisson nous a parcouru l’échine, est remonté le long de notre colonne vertébrale, nous a fait se dresser les poils et humidifié le coin de l’œil. Seize fois, La Marseillaise a retenti lors des Jeux olympiques de Paris 2024, pour treize médailles d’or individuelles et trois titres collectifs. Monter sur la plus haute marche du podium dans un stade comble ne laisse jamais indifférent. Mais entonner un hymne, qui au Grand Palais, qui au Stade de France, sur le pont Alexandre-III ou sur le Champ-de-Mars, est un moment qui vous propulse en héros de toute une nation, vous serre le cœur avant de vous relâcher béat, ivre de joie.
Douze mois plus tard, l’émotion est retombée et la vie a repris son cours normal. Certains des médaillés d’or tricolores de Jeux se sont, pour un temps, expatriés pour échapper à l’agitation de l’événement quadriennal – et même séculaire dans la Ville Lumière. D’autres sont partis en vacances – voire en retraite – ou ont sorti biberons et turbulettes. Quelques-uns sont doucement retombés dans l’anonymat. Il y a ceux, aussi, qui ont eu besoin de temps pour digérer leur nouveau statut. Et la plupart d’entre eux ont retrouvé le chemin de l’entraînement, mus par l’envie de revivre de telles émotions.
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