Michael Olise a brillé lors du match de l’équipe de France contre la Croatie, en Ligue des nations.
Auteur d’un magnifique coup franc et d’une passe décisive, il a montré l’étendue de son talent.
Découvrez quelques aspects marquants de son parcours, lui qui aurait pu ne jamais porter le maillot des Bleus.
Vice-champion olympique l’été dernier sous les ordres de Thierry Henry, l’ailier des Bleus Michael Olise a été récompensé de ses bonnes performances avec une première apparition chez les A le 6 septembre 2024 contre l’Italie. Titularisé par Didier Deschamps pour affronter la Croatie au Stade de France ce dimanche soir, le gaucher a sonné la révolte et marqué la rencontre de son empreinte.
Un coup franc magnifique et une passe décisive l’ont placé sous le feu des projecteurs. De bon augure pour le futur et l’occasion de se pencher plus en détails sur le profil de ce jeune homme de 23 ans, qui évolue aujourd’hui au Bayern Munich.
Il n’a jamais foulé les pelouses du championnat de France
Contrairement à ses coéquipiers chez les Bleus, Michael Olise a la particularité de n’avoir jamais joué sous les couleurs d’un club français. Il n’a pas suivi le parcours classique des joueurs de l’équipe de France, faisant ses débuts à Hayes & Yeading United, dans l’ouest de Londres. La suite ? Des passages au sein des académies de plusieurs grands clubs anglais : Arsenal, Chelsea, ainsi que Manchester City. Le début d’une belle aventure chez les pros, dans le club de Reading puis sous les couleurs de Crystal Palace. C’est là qu’il va se révéler au grand public et attirer l’attention des plus grands clubs européens.
Convoité, Michael Olise a fait le choix de changer d’air en 2024, mais la Ligue 1 n’a jusqu’à présent pas eu le plaisir d’admirer sa patte gauche. C’est en effet en Allemagne, au Bayern Munich, qu’il poursuit aujourd’hui sa carrière.
Il perpétue une tradition française au Bayern
Pour s’attacher les services du vice-champion olympique, le Bayern Munich n’a pas hésité à casser sa tirelire : Michael Olise a en effet rejoint le club bavarois contre la coquette somme de 60 millions d’euros. Au passage, il est devenu le 16ᵉ français à porter les couleurs du multiple champion de Bundesliga.
Avant lui, de grands noms de l’équipe de France l’ont précédé : on pense bien sûr à Bixente Lizarazu, mais aussi à Willy Sagnol ou à Franck Ribéry. Plus récemment, Corentin Tolisso, Benjamin Pavard, Lucas Hernández et Dayot Upamecano ont évolué au Bayern, faisant se lever les fans réunis chaque weekend dans l’enceinte de l’Allianz Arena munichoise. Évoluer sur les traces de Franck Ribéry constitue à n’en pas douter une source de motivation pour Michael Olise. Après son transfert, il confiait son admiration pour l’ancien joueur des Bleus. « J’ai toujours aimé Franck Ribéry avec son jeu déroutant et sa mentalité qui constitue pour moi un exemple à suivre », assurait-il.
Il aurait pu ne jamais porter le maillot tricolore
Ce n’est pas un hasard si Michael Olise n’a pas connu la Ligue 1 ou la Ligue 2. Il est en effet né à Londres le 12 décembre 2002, d’un père nigérian et d’une mère franco-algérienne. Un métissage qui explique son début de carrière outre-Manche, et qui lui permet également de posséder quatre nationalités. Sur le papier, l’ailier aurait pu sans mal évoluer pour le compte l’Angleterre, du Nigeria ou de l’Algérie. C’est pourtant avec la France qu’il a décidé de suivre une carrière internationale, un choix qu’il a expliqué au moment de sa première sélection avec les A.
« Ma mère vient de France. Quand j’étais petit, je suis venu ici. J’avais cette connexion avec la France », a-t-il confié (nouvelle fenêtre) aux journalistes. « Je suis fier d’être là. » Porter la tunique bleue lui permet aussi d’imiter des joueurs qui ont constitué dans sa jeunesse des sources d’inspiration. Il cite ainsi sans hésiter « Zidane » ou « Henry », un attaquant qu’il a eu le plaisir de côtoyer comme coach, puisque l’ancien buteur d’Arsenal et de Barcelone a coaché l’été passé la sélection olympique. Un tournoi à Paris au cours duquel Michael Olise a brillé : avec deux buts et cinq passes décisives, il a été l’un des artisans de la médaille d’argent de son équipe.