- Le nombre de noyades est en hausse cet été, surtout chez les jeunes.
- Un phénomène alimenté par des comportements dangereux, notamment des plongeons sauvages.
- Les services publics tentent d’alerter, mais souvent sans succès.
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LE WE 20H
La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux, tant le saut est spectaculaire. Ce samedi 23 août au matin, un homme a plongé dans la Saône depuis la passerelle du Palais de justice de Lyon, à 38 mètres de hauteur, soit l’équivalent d’un immeuble de 10 étages. « Cet individu met sa vie en danger. Professionnel ou pas, ce comportement est irresponsable et dangereux »,
a fustigé la préfète du Rhône, qui rappelle que sauter dans la Saône est interdit.
Des images comme celles-ci ont été nombreuses cet été, dans le Rhône ou encore la Moselle. Ces sauts sont souvent effectués par des jeunes, inconscients du danger de se baigner dans ces cours d’eau, car la plupart des noyades mortelles ont lieu dans les rivières.
Ça commence à m’inquiéter énormément
Ça commence à m’inquiéter énormément
Jean-Marc Bergia, maire SE de Saubens
« C’est effectivement risqué d’avoir une collision, d’avoir des éléments qu’on ne maîtrise pas sur le courant de la rivière, sur la température. Ce sont souvent des espaces qui ne sont pas aménagés pour que les secours puissent y accéder facilement »
, explique pour le 20H de TF1 le commandant Guillaume Bourbon, de la commission nautique des sapeurs-pompiers de France.
Malgré les consignes, les accidents se multiplient. Ce samedi encore, sept personnes ont été secourues sur la Garonne, bloquées sur un îlot après une baignade sauvage. Le maire de la commune voisine ne sait plus quoi faire pour alerter. « Le plus jeune aujourd’hui, il avait 19 ans. C’est des groupes qui partent un petit peu insouciants. Et ça commence à m’inquiéter énormément »,
souligne Jean-Marc Bergia, maire SE de Saubens, en Haute-Garonne.
Le phénomène prend tellement d’ampleur que les pompiers du Rhône ont diffusé cet été un clip sur le modèle de la sécurité routière à destination des jeunes pour mettre en garde contre les dangers de la noyade. Cet été, au moins 37 enfants et adolescents ont perdu la vie par noyade, soit neuf de plus que l’an dernier.