- Face à la hausse des prix des carburants, les marques automobiles vantent les modèles qui consomment le moins.
- Ces véhicules sont aussi ceux qui se vendent le mieux.
- Mais, selon un expert interrogé par TF1, les chiffres des constructeurs sont inférieurs à la réalité.
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Le 20H
Alexandre Pires, le directeur de la concession automobile JPA AUTOS, n’hésite pas à écrire en grand sur le pare-brise la consommation de son véhicule en vente. « Pour celle-ci, on a une consommation de 4,2 litres au 100 km. C’est une petite voiture légère, donc la consommation est plutôt faible »
, indique ce concessionnaire automobile.
Les meilleures ventes du moment sont les voitures consommant le moins de carburant, comme celle que l’on voit dans la vidéo en tête de cet article, affichée à moins de 10.000 euros. « C’est l’une de nos meilleures ventes. Les Corsa, les Clio, les 208, etc. ont une faible consommation, autour de 5 litres. C’est une voiture avec un prix intéressant, dont la consommation est faible, donc elle réunit tous les critères que les Français demandent aujourd’hui »
, déclare Alexandre Pires.
Cette féroce bataille que se livre les constructeurs
Afin de séduire les automobilistes, les constructeurs automobiles se lancent une féroce bataille. Leur promesse : des voitures avec une consommation toujours plus basse, moins de 5 litres au 100 km par exemple pour la Citroën C3, la Renault Clio ou la Dacia Sandero. Toyota, elle, espère se démarquer avec sa nouvelle citadine dévoilée il y a quelques jours. « Elle va être enfin hybride, alors la consommation sera en dessous des 4 litres au 100 km. Aujourd’hui, personne ne fait de l’hybride sur le segment des petites citadines, où vous avez soit des véhicules thermiques, donc avec essence, soit des véhicules tout électrique »
, précise Dany Galante, directeur d’une concession Toyota.
Pour autant, peut-on vraiment se fier aux chiffres affichés par les constructeurs ? Comment savoir ce que consomme vraiment votre véhicule ? Christophe Congrega, journaliste chez l’Automobile Magazine
, a fait le test pour son magazine. Cet expert compare plus de 200 voitures par an sur un circuit. Grâce à un débitmètre (un appareil destiné à mesurer le débit d’un fluide, liquide ou gazeux, ndlr), la consommation est relevée en temps réel. « Cela mesure des millimètres cubes de carburant donc c’est effectivement extrêmement précis »
, précise Christophe Congrega.
Son constat est clair : les chiffres des constructeurs sont bien inférieurs à la réalité. « Il y a un écart de 30% entre les annonces des constructeurs et ce que nous mesurons sur les cycles. Si on roule
un peu plus vite
, alors évidemment la consommation augmente, et relativement vite. Si on roule en montagne, alors là cela va être peut-être +50% »
, précise-t-il. Tout dépend donc si le conducteur roule en ville ou à la campagne, sur route ou sur autoroute, mais aussi tout simplement de sa conduite.
L’éco-conduite, une pratique efficace
Afin de permettre aux automobilistes de consommer moins de carburant, Clovis Roux propose des stages. Un moyen utile pour leur permettre d’économiser beaucoup d’argent, grâce à ce que l’on appelle l’éco-conduite. « La personne qui a du mal à doser son accélérateur et qui régulièrement va l’enfoncer puis relâcher, puis de nouveau l’enfoncer et relâcher, va beaucoup consommer. La conduite saccadée n’est jamais bonne pour la consommation »
, rappelle ce formateur et instructeur chez Actua Formation.
En quelques gestes, notre équipe de TF1 va essayer de faire baisser sa consommation. Le résultat est immédiat, même sur un petit trajet, chiffres à l’appui. « La consommation est passée de 3,7 litres à 2,8 litres, donc c’est super. Pour quelqu’un qui parcourt 30.000 kilomètres à l’année, cela va représenter 455 euros d’économie »
, indique-t-il à notre journaliste. Des constructeurs automobiles mais aussi des compagnies d’assurance proposent ces stages à leurs clients pour mieux maîtriser leur consommation.
