Une société américaine a réussi, dimanche 2 mars, à poser son engin spatial sur la Lune, devenant ainsi la deuxième entreprise privée à atteindre cet objectif, comme l’a montré la retransmission en direct de cette mission.
Le Blue Ghost Mission 1 de Firefly Aerospace s’est posé à 9 h 34 (heure de Paris), près de Mons Latreille, une formation volcanique de Mare Crisium, sur la face nord-est de la Lune. « Nous sommes sur la Lune ! », s’est exclamé un ingénieur du centre de contrôle de la mission à Austin, au Texas, sous les applaudissements de toute l’équipe.
Jeudi, un autre robot spatial, opérant également pour le compte de la NASA, doit tenter de se poser à son tour sur la Lune. Ces deux missions programmées à quelques jours d’intervalle − alors qu’il a fallu attendre plus de cinquante ans entre la fin du programme Apollo et le retour d’un appareil américain sur la Lune − témoignent de l’importance croissante du secteur privé dans l’exploration spatiale.
Quarante-cinq jours de voyage
Dimanche, Blue Ghost est parvenu sur le satellite naturel de la Terre après quarante-cinq jours de voyage, prenant au passage nombre de photos spectaculaires. Ce robot compact doré, de 2 mètres de haut et de 3,5 mètres de large, transporte divers instruments scientifiques de la NASA. Parmi ceux-ci, un outil pour forer le sol lunaire et analyser ses températures, ou encore un appareil photo.
Cela devrait permettre aux scientifiques d’étudier la poussière lunaire ou encore la « caractérisation de la structure et des propriétés thermiques de l’intérieur de la Lune », avait expliqué une responsable de la NASA en amont du lancement.
Une fois sur la Lune, Blue Ghost fonctionnera pendant quatorze jours terrestres et devrait notamment immortaliser au cours de son séjour un crépuscule ainsi qu’une éclipse lunaire totale, un événement survenant quand l’astre passe dans l’ombre de la Terre.