- Le parachutiste autrichien Felix Baumgartner a trouvé la mort ce jeudi 17 juillet après avoir perdu le contrôle de son parapente, en Italie.
- En 2012, il était entré dans la légende en franchissant le mur du son, en chute libre depuis l’espace.
- Un saut hallucinant qui avait été suivi par des dizaines de millions de téléspectateurs et d’internautes à travers le monde.
Il était ce que les spécialistes de l’extrême appellent « rekordjäger » (chasseur de records en allemand). Mort à l’âge de 56 ans en Italie ce jeudi 17 juillet 2025, le parachutiste autrichien Felix Baumgartner s’était fait connaître du grand public en sautant des tours Petronas de Kuala Lumpur en Malaise, de la main du Christ rédempteur à Rio de Janeiro au Brésil, du viaduc du Millau en France, ou encore en traversant la Manche sans autorisation. Mais il était définitivement entré dans la légende le 14 octobre 2012 en devenant le premier homme à franchir le mur du son lors d’un saut en chute libre depuis l’espace.
Fruit d’une longue préparation scientifique, cet exploit hors norme avait été diffusé en direct sur YouTube et les chaînes de télévision à travers le monde. Équipé d’une combinaison pressurisée munie d’une réception GPS et d’un enregistreur pour valider son record, Félix Baumgartner avait pris place dans une capsule suspendue à un ballon gonflé à l’hélium aux alentours de 17h30, heure française, depuis un centre de contrôle basé à Roswell, au Nouveau-Mexique. Après deux heures d’ascension, il s’était retrouvé depuis l’espace, contemplant la Terre quelques instants avant de s’élancer dans le vide…
Au cours de son saut, Felix Baugmartner va franchir le mur du son après quelques dizaines de secondes avant d’ouvrir son parachute après un total de 4 minutes 20 secondes de chute libre. Il atteindra la vitesse de 834 miles par heure (1.341,9 km/h), soit 1,24 fois la vitesse du son, lors d’une chute record depuis une altitude de 39.000 mètres. Avant de poser son parachute sans encombre. « Je me disais que j’allais réussir à contrôler la chute, mais quand j’ai pris de la vitesse, c’est devenu vraiment violent, et pendant quelques secondes, j’ai cru que j’allais perdre conscience »
, avouera-t-il après son exploit.
Lors de sa descente, l’Autrichien avait également battu deux autres records du monde : celui de la plus haute altitude atteinte par un homme en ballon, et le record du plus haut saut en chute libre, détenu depuis 1960 par un ancien colonel de l’Armée de l’air américaine, Joe Kittinger, présent au Nouveau-Mexique pour l’accueillir. Symbole supplémentaire : son exploit avait lieu 65 ans jour pour jour après que l’aviateur américain Chuck Yeager soit devenu le premier homme à franchir le mur du son grâce à un avion à moteur.
Un retraité encore très actif
Quelques semaines après avoir marqué les esprits, Felix Baumgartner annonçait sa décision de prendre sa retraite « de l’activité de casse-cou »
. Celui qui s’était déclaré partisan d’une « dictature modérée »
dans une interview retentissante à l’époque allait refaire parler de lui en critiquant la politique migratoire d’Angela Merkel et en estimant que Viktor Orban méritait davantage le prix Nobel de la paix que Barack Obama. Avant de soutenir le candidat d’extrême droite Norbert Hofer à l’élection présidentielle autrichienne de 2019.
Avant sa mort en Italie, celui qui s’était essayé au sport automobile et à la boxe continuait de pratiquer les sports extrêmes pour le plaisir. Quelques heures avant sa mort, il publiait sur les réseaux sociaux des vidéos de la préparation du parapente à bord duquel il a trouvé la mort à Porto Sant’Elpidio, une localité des Marches sur la côte adriatique. D’après les médias italiens, il aurait perdu le contrôle de l’appareil suite à un malaise, puis serait tombé dans la piscine d’une résidence de vacances à Porto Sant’Elpidio, blessant légèrement une jeune femme.