Voilà plus d’un mois qu’un ressortissant français est détenu par la direction de la sécurité d’Etat (DSE), les services de renseignement intérieurs du Burkina Faso, sans que son incarcération ait été ébruitée. Selon les informations du Monde, Jean-Christophe P., directeur de l’ONG International NGO Safety Organisation (INSO), a été arrêté le 28 juillet à Ouagadougou. Il est, depuis, détenu au secret par la DSE, qui le soupçonne d’espionnage. Contacté, son employeur affirme qu’il est « bien traité » et être « en lien avec les autorités burkinabées pour obtenir sa libération ». Le Quai d’Orsay n’a « pas souhaité commenter » cette affaire.
Fondée en 2011, ayant son siège à La Haye, aux Pays-Bas, INSO est une organisation humanitaire ignorée du grand public mais bien connue des autres ONG intervenant dans des pays en crise. Elle leur fournit des données, des analyses et des conseils sécuritaires pour les aider à agir sur des terrains considérés comme à risque, tel le Burkina Faso, dont de larges pans de territoire sont contrôlés par des groupes djihadistes. « INSO est une référence dans le milieu. Leur travail est largement utilisé par les autres ONG. Pour les petites organisations n’ayant pas de réseaux locaux, INSO est souvent la principale source d’informations sécuritaires », explique, sous le couvert de l’anonymat, un humanitaire travaillant sur le continent africain.
Il vous reste 68.53% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.