Le préfet de Guyane Antoine Poussier a présenté vendredi le bilan annuel de la délinquance.
Si la délinquance globale s’est « stabilisée », la « plus violente » atteint, elle, un niveau hors norme par rapport au reste du territoire.
L’insécurité continue de miner la vie des habitants de Guyane. Lors de la présentation du bilan annuel sur la délinquance, le préfet Antoine Poussier affirme que la délinquance globale s’est « stabilisée » en 2024. Pour autant, les actes les plus violents se trouvent, eux, à « un niveau hors norme par rapport au reste du territoire ».
Dans le détail, 836 vols à main armée ont été recensés l’année passée sur le territoire qui compte quelque 300.000 âmes, soit un « taux par habitant 20 fois supérieur à la moyenne nationale ». L’usage d’armes à feu est relevé dans les trois quarts des vols avec arme. En outre, 49 homicides ont été commis lors du dernier exercice, sachant que dans 60% des cas, l’usage d’armes à feu est en cause. « C’est presque un par semaine », déplore le représentant de l’État. À noter que criminalité organisée est impliquée dans 53% des homicides, selon les autorités.
Dans ce contexte, la lutte contre la circulation de ces armes est le chantier « le plus important ». En 2024, les saisies d’armes ont atteint le nombre de 528, soit le double par rapport à l’année précédente.
Pour rappel, la Guyane, grande de 84.000 km², partage une frontière de 510 km avec le Suriname et de 730 km avec le Brésil. Cette situation géographique confronte les autorités à une délinquance transnationale avec des zones difficiles à contrôler où prolifèrent l’orpaillage illégal et les trafics d’armes et de stupéfiants.