Après neuf ans de négociations, l’Union européenne (UE, 450 millions d’habitants) et l’Indonésie (280 millions d’habitants) ont annoncé, mardi 23 septembre, avoir conclu un accord de libre-échange. La veille, sur X, le commissaire au commerce européen Maros Sefcovic postait une photo où on le voyait, sur l’île de Bali, souriant et paré d’un long collier de fleurs jaunes.
L’UE et l’Indonésie, dont les échanges représentaient en 2024 quelque 25 milliards d’euros, « envoient un message fort au monde, selon lequel nous sommes unis dans notre engagement en faveur d’un commerce international ouvert, fondé sur des règles et mutuellement bénéfique », a-t-il déclaré, mardi.
Indéniablement, le message s’adresse à Donald Trump, dont le retour à la Maison Blanche et les droits de douane tous azimuts qu’il a imposés à une grande partie du monde − 15 % dans le cas de l’Europe, 19 % dans celui de l’Indonésie − ont contribué à rapprocher des partenaires qui, jusque-là, pouvaient avoir du mal à s’entendre. Dans le cas de l’UE, ses dépendances à la Chine ont encore renforcé sa volonté de nouer de nouvelles alliances. D’autant que Pékin n’hésite pas à faire pression sur les Vingt-Sept, par exemple en contrôlant les exportations de terres rares indispensables à leur industrie.
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