Comment sauver le soldat Nissan ? C’est devenu une question stratégique pour Renault. La réponse, apportée lundi 31 mars, passe par une nouvelle étape du détricotage de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, avec un double but : laisser les mains libres à Renault et permettre à Nissan de trouver l’argent qui lui manque pour financer un plan de retournement radical, et passer un mur de dette.
Les deux constructeurs vont donc renoncer à leurs ambitions communes en Inde, un axe essentiel de l’ancienne alliance, qui s’était hissée au premier semestre 2019 au rang de numéro un mondial en termes de ventes, devant Toyota et Volkswagen. Renault va racheter à son partenaire les 51 % que celui-ci détient dans leur usine commune à Chennai. Il continuera à y fabriquer les petits modèles de Nissan.
Mais en ayant les commandes, la marque au losange espère se développer plus vite. « L’Inde est le troisième marché mondial et nous n’en avons que 1 %, a expliqué Duncan Minto, le directeur financier. Il va croître de 30 % d’ici à 2030. » Pour l’instant, Renault y vend 50 000 unités par an. L’usine a une capacité de production de 400 000 véhicules et prépare le lancement de modèles de segment B, plus haut de gamme que les petits modèles actuels.
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