Seulement 1 % des patients en insuffisance cardiaque sévère bénéficient d’une transplantation du cœur, indique Wolfram Zimmermann, chercheur au Centre médical universitaire de Göttingen (Allemagne). « Nous ciblons 99 % des autres patients, pour leur offrir une alternative », précise-t-il. Il dirige un essai clinique dont les premiers résultats, présentés le 29 janvier dans la revue Nature, suggèrent que des patchs, contenant des centaines de millions de cellules cardiaques, pourraient aider les cœurs lésés à récupérer une part de leurs capacités contractiles.
L’étude, en plus des expérimentations conduites sur des macaques, présente le cas d’une patiente de 46 ans ayant vu ses capacités cardiaques décliner après un infarctus survenu en 2016. « En 2021 se posait la question pour elle de recevoir une pompe artificielle implantée dans le thorax ou d’attendre une transplantation cardiaque, a expliqué Wolfram Zimmermann lors d’une conférence de presse, le 28 janvier. Elle a choisi d’avoir recours à nos patchs. »
La procédure est bien moins invasive : une incision d’une dizaine de centimètres sur le côté du thorax permet d’introduire à travers les côtes une série de patchs qui sont attachés au cœur par un système de sutures. Le collagène, à l’instar de certains pansements chirurgicaux, le rend solidaire du cœur, et finit au bout de quelques semaines par être colonisé par un circuit vasculaire qui apporte l’oxygène aux cellules cardiaques qu’il emprisonne.
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