Deux ans après avoir été mis en examen, Achraf Hakimi va-t-il être jugé pour viol ? Le parquet de Nanterre a requis, vendredi 1er août, le renvoi du défenseur international marocain du Paris Saint-Germain devant la cour criminelle départementale des Hauts-de-Seine pour le viol – qu’il a toujours contesté – d’une jeune femme en 2023. L’instance judiciaire a confirmé, vendredi, avoir « saisi le juge d’instruction en charge de cette information judiciaire » auprès de l’Agence France-Presse, confirmant une information du Parisien. « Il appartient désormais au magistrat instructeur de prendre sa décision dans le cadre de son ordonnance », précise le parquet. En cas de procès, le défenseur encourt jusqu’à quinze ans de prison.
Le footballeur de 26 ans, visé depuis le 27 février 2023 par une enquête préliminaire en raison des accusations portées contre lui par une jeune femme de 24 ans à l’époque des faits, avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire le 3 mars suivant.
La jeune femme, qui n’avait alors pas déposé plainte, s’était présentée au commissariat de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) pour rapporter des faits de viol qu’elle aurait subis d’Achraf Hakimi, le 25 février 2023, au domicile du joueur, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Elle avait raconté avoir tissé des liens avec l’arrière droit parisien sur le réseau social Instagram en janvier, puis s’être rendue chez l’international marocain. Elle aurait déclaré aux policiers que l’international marocain aurait commis des attouchements avant de la violer. La jeune femme aurait repoussé le joueur avant de contacter une amie, venue la chercher.
Au cours des auditions, le joueur du PSG a nié toute agression ou viol. Le club de la capitale, dont le défenseur international marocain est l’un des leaders l’ayant mené au sacre en Ligue des champions à la fin de mai, a jusque-là toujours choisi d’apporter son « soutien » à Achraf Hakimi, assurant « faire confiance à la justice ». En vacances après la longue saison du PSG, le joueur n’a pas réagi, mais son avocate Fanny Colin a assuré que le parquet était « dans son rôle » en requérant un procès, affirmant « qu’il existe de très nombreux éléments à décharge » et son intention « que la vérité éclate ».