Le parquet de Paris a requis un procès contre l’ex-secrétaire d’Etat écologiste Jean-Vincent Placé, soupçonné d’avoir agressé sexuellement une ancienne collaboratrice en 2016 et une autre femme en 2017, a appris jeudi l’Agence France-Presse (AFP) de sources proches du dossier.
Le ministère public a demandé un procès devant le tribunal correctionnel pour ce dossier, l’une des premières affaires MeToo visant un homme politique, dénonçant un même « mode opératoire », « à l’arrière d’une voiture » dans un « contexte d’alcoolisation ».
L’homme politique est soupçonné d’avoir agressé sexuellement une femme lors du premier trimestre 2017, à Séoul, en Corée du Sud. Il est également poursuivi pour agression sexuelle et harcèlement sexuel par une personne abusant de l’autorité conférée par sa fonction, sur une ancienne collaboratrice. Celle-ci, qui l’avait suivi du Sénat au secrétariat d’Etat à la réforme et à la simplification (2016-2017), avait porté plainte en novembre 2021, accusant l’ex-élu écologiste de faits de harcèlement sexuel entre 2012 et 2016. Dans sa plainte, certains des faits dénoncés s’apparentaient également à des agressions sexuelles.
Ainsi, elle a raconté que M. Placé lui avait « touché les fesses » en août 2015 dans une discothèque à Lille, en marge du rassemblement estival d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV, désormais Les Ecologistes). Elle a aussi accusé l’ancien membre du gouvernement Hollande d’avoir « touché délibérément » sa poitrine lors d’un déplacement officiel en voiture à Séoul, en mai 2016. Ces accusations avaient déclenché l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris, qui avait ensuite confié les investigations à un magistrat instructeur.