- Aurélien Rousseau a révélé mardi devant l’Assemblée nationale avoir été diagnostiqué d’un cancer.
- L’ancien ministre de la Santé devenu député a demandé au gouvernement de ne pas couper dans les budgets de la recherche sur cette maladie.
La période est « paradoxale »,
a jugé Aurélien Rousseau lors des Questions au gouvernement (QAG), ce mardi 3 juin. « Chaque jour des traitements nouveaux sont présentés dans le monde avec des perspectives très encourageantes et, en même temps, de très nombreux d’entre nous vivent ou ont vécu avec le cancer »,
a déclaré l’ancien ministre de la Santé devenu député, révélant devant l’Assemblée nationale avoir été diagnostiqué d’un cancer.
« En le disant parfois publiquement. Comme vous l’avez fait Mme la présidente avec beaucoup de force, comme je peux le dire aujourd’hui, pas seulement pour excuser de longues semaines sur ces bancs mais aussi pour dire aux Françaises et aux Français que ces sujets intimes sont aussi des sujets politiques »,
a ajouté l’ex-ministre, la voix teintée d’émotion.
Yannick Neuder salue le « courage » d’Aurélien Rousseau
L’élu Place publique, 48 ans, a souligné l’augmentation des cas « notamment chez les plus jeunes ». « Certains, comme le remarquable Pr Barlesi qui dirige l’institut Gustave Roussy, nous disent que nous devons nous préparer à un tsunami. Avec des facteurs connus – alcool, tabac, surpoids, régime alimentaire – mais aussi des questions – la part des pollutions environnementales, des aliments ultra-transformés, des perturbateurs endocriniens, des contraceptifs hormonaux »,
a ajouté l’ancien ministre.
Au gouvernement, il a demandé de s’« engager à ce que les recherches en matière de cancer ne soient victimes d’aucune réduction budgétaire dans les mois à venir ». « Pouvez-vous nous confirmer l’engagement du gouvernement sur une voie que j’avais mise en avant, celle en matière de prévention (…), levier décisif pour lutter contre les cancers, les récidives, et mesurer les inégalités sociales »,
a encore interrogé Aurélien Rousseau. Il a enfin souhaité que le ministère de la Santé « fasse la transparence sur ce que nous savons, ce que nous ne savons pas »
et permette de « mener à terme le projet de registre »
pour avancer « à la lumière de la science »
, pas « du faisceau tendu par les complotistes et tous les relativistes ».
Une salve d’applaudissements a salué son intervention.
Le ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder, qui a salué le « courage »
d’Aurélien Rousseau et des « quatre millions de Français qui vivent avec un cancer »,
a affirmé que l’ensemble des groupes politiques étaient pour l’inscription à l’ordre du jour du registre des cancers « pour avoir davantage de données sur le déterminisme ».
Yannick Neuder a assuré qu’il n’y avait « aucune intention de limiter la recherche sur le cancer »
budgétairement et défendu la prévention.