La boutique Louis Vuitton de Saint-Germain-des-Près à Paris a été la cible d’un cambriolage ce lundi.
C’est la deuxième fois que cette boutique de luxe est attaquée en l’espace d’un mois.
Les malfaiteurs, qui ont pu semer la police, sont toujours en liberté.
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Le 20H
Sur la porte d’entrée de la boutique Louis Vuitton de Saint-Germain-des-Près à Paris , l’impact de la voiture bélier est encore visible. Les malfaiteurs l’ont enfoncée avec leur véhicule, lundi 11 novembre. Vers 4h30, ils sont parvenus à pénétrer dans le magasin situé dans le 6ᵉ arrondissement de la capitale. À l’intérieur, un agent de sécurité est menacé par trois hommes cagoulés. L’opération est rapide. Ils volent de la maroquinerie de luxe avant de prendre la fuite à bord de leur voiture. Les policiers les prennent aussitôt en chasse, mais perdent leur trace au niveau de l’autoroute A4, à l’est de Paris.
Le montant du préjudice est encore inconnu et tous les articles pourraient être rapidement revendus. « La maroquinerie de luxe est un système très connu dans la police judiciaire concernant le blanchiment d’argent, relate Fabien Bogais, délégué du syndicat de Police Alliance dans le reportage en tête de cet article. L’achat et la revente de ces objets-là se fait aisément, part facilement à l’étranger et est facilement revendable à l’étranger avec des réseaux bien définis. »
Ces marques de luxe qui délaissent les installations de sécurité lourdes
Pour la boutique prise d’assaut, cette attaque a un goût de déjà-vu. Elle avait déjà été la cible d’un cambriolage il y a seulement un mois et demi, dans la nuit du 29 au 30 septembre. Même lieu, même heure, même mode opératoire et in fine une centaine d’articles dérobés ce jour-là. Les malfaiteurs s’étaient aussi enfuis et n’ont toujours pas été interpellés.
Se pose alors la question de la protection de ces enseignes prestigieuses. Des moyens anti-voiture-bélier existent, mais tous ne sont pas forcément utilisés. Interrogé par les équipes de TF1, Raphaël Mashhadi, patron de la société RMS Gardiennage Paris qui dirige une soixantaine d’agents de sécurité, explique que des moyens de protection trop visibles pourraient faire fuir les clients. « Généralement, les marques de luxe ont une image de prestige. Peut-être que l’installation d’un rideau métallique ou de plots anti-voiture-bélier dénaturerait l’image de la marque. » À Lille, une boutique de luxe Hermès, qui avait été attaquée à la voiture-bélier à plusieurs reprises, a finalement décidé de déménager dans une rue moins exposée.