Encore une fois, Paris s’est métamorphosée en scène vibrante, pour célébrer le sport et ses athlètes venus du monde entier. Mais en ce mercredi 28 août, comme une bénédiction venue d’en haut, la météo s’est mise à l’unisson de la fête. Finies les trombes d’eau qui s’étaient abattues sur l’inauguration des Jeux olympiques, le 26 juillet. C’est sous un soleil radieux et par une chaleur étouffante que se sont ouverts les XVIIe Jeux paralympiques d’été, avec le concours de 168 délégations sportives et de 500 artistes ou performeurs.
Pour ces champions en situation de handicap, comme pour leurs homologues valides, la capitale a offert son cadre splendide à un événement qui se déroulait pour la première fois en dehors d’un stade, comme lors des Jeux olympiques. Le ciel a progressivement changé de teintes, colorant de rose les façades de l’Arc de triomphe, de l’Assemblée nationale et de l’hôtel de la Marine, puis il s’est tendu de velours sombre au-dessus de l’immense scène dressée autour de l’obélisque de la Concorde.
Cette place, où s’étaient tenues les épreuves de BMX, de skateboard, de breaking et de basket 3 × 3 pendant les JO, a été complètement réaménagée pour admettre la parade sportive et le spectacle conçu sous la direction du chorégraphe suédois Alexander Ekman.
C’est donc là, face à la colonne égyptienne provenant du temple de Louxor, en Egypte, que sont arrivées les délégations, après avoir descendu le bas des Champs-Elysées devant 15 000 spectateurs. Une foule sans doute moins dense que celle des JO, mais joyeuse, agitant les couleurs de divers pays et bien décidée à profiter du moment.
Place de la Concorde, 35 000 personnes dans les gradins
Si beaucoup étaient venus de Paris, comme Christelle Tricot et Gauthier, son fils de 11 ans, fiers des menus cadeaux distribués par les équipes aux chanceux des premiers rangs – un bracelet indonésien, un porte-clé du Brésil ou un pin’s britannique –, d’autres avaient fait le voyage spécialement. Une cinquantaine d’élèves du collège et lycée Saint-Thomas d’Aquin de Flers (Orne), se sont ainsi déplacés pour toute une semaine, dans le cadre d’un projet scolaire lancé en 2021 et parrainé par Marie-José Perec. Quant à la famille Faerber, des parents et leurs filles originaires de Londres, ils disent avoir « vérifié, vérifié et encore vérifié la météo » avant de prendre leurs billets pour Paris.
Ceux-là ont pu assister gratuitement au défilé, fut-ce de loin. Les 35 000 personnes installées sur les gradins dressés autour de la place ont, elles, dû acquitter le prix d’une entrée pour assister à l’ensemble des réjouissances. A commencer par la revue des athlètes, défilant derrière les drapeaux de leur pays. Des plus étoffées – la Chine – aux plus minuscules – le Surinam, une seule personne –, des plus sobrement vêtues aux plus extravagantes – les Indonésiennes, notamment, parées comme des reines, la tête ceinte de couronnes scintillantes –, les délégations se sont succédé entre des rangées de volontaires dansant et agitant leurs bras en cadence.
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