C’est, à plus de 8 000 kilomètres de Moscou, un nouvel épisode de l’escalade des autorités russes contre l’Union européenne (UE). Le 26 mai au matin, l’une des diplomates de la délégation de l’UE en Russie, en voyage professionnel à Vladivostok, a été agressée et battue à terre, par des hommes dont les méthodes rappellent celles des agents des services de sécurité, a appris Le Monde de plusieurs sources.
Dans cette grande ville de l’Extrême-Orient russe, elle était sortie seule de son hôtel pour se promener vers 7 heures, en proie au décalage horaire, après son voyage depuis Moscou. Une voiture avec deux hommes à bord s’est soudain arrêtée à côté d’elle. L’un est resté au volant. L’autre est sorti pour menacer et frapper la jeune femme, une diplomate en poste à Moscou.
La veille, elle et un collègue de la délégation pareillement venu de la capitale avaient été suivis et harcelés oralement dès leur arrivée à Vladivostok par de pseudo-journalistes dénonçant leur soutien au régime « fasciste » de Kiev. Puis, ils ont été constamment suivis. Lorsqu’il a frappé la diplomate, l’assaillant lui a reproché d’avoir quitté l’hôtel dès l’aube pour chercher à échapper à cette surveillance. Après une journée à l’hôpital local, elle est rentrée à Moscou et, sous le choc, a rejoint son pays.
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