Les autorités américaines n’ont toujours pas digéré leur retrait d’Afghanistan organisé, en catastrophe, fin août 2021, après vingt ans de présence dans un pays qu’ils ont tenu à bout de bras. Le chef du Pentagone, Pete Hegseth, a ordonné, fin mai, une énième enquête sur les conditions chaotiques de ce départ marqué par un attentat-suicide, le 26 août 2021, à l’aéroport de Kaboul. Sean Parnell, assistant du secrétaire à la défense pour les affaires publiques, a été nommé à la tête d’un travail qui devrait durer plusieurs mois.
La démarche n’est pas dénuée de calculs politiques à l’égard de l’ancien président Joe Biden, alors aux affaires, mais elle pourrait, néanmoins, finir par se retourner contre l’actuel locataire de la Maison Blanche. Donald Trump avait, en effet, lancé le processus de retrait des forces américaines en signant, en février 2020, à Doha (Qatar), un accord avec les talibans lors de son premier mandat. Qualifiée de blanc-seing par ses détracteurs, cette négociation avait ouvert la voie au retour des islamistes afghans au pouvoir, précipité la chute du régime de Kaboul, pourtant soutenu et financé par Washington, et surpris les chancelleries occidentales.
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