- De plus en plus populaires aux États-Unis, les fêtes organisées par les futurs parents pour dévoiler le sexe de leur enfant gagnent la France.
- On les appelle les « gender reveal party ».
- Et certains n’hésitent pas à y mettre beaucoup d’argent, comme vous allez le voir avec ce reportage de TF1.
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LE WE 20H
Balles de baseball ou de golf qui laissent échapper une poudre bleue ou rose quand on frappe dedans, cibles de tir, ballons, guirlandes, pâtisseries… Le marché des gender reveal parties
, littéralement « fête de la révélation du sexe », est immense aux États-Unis, où les mises en scène organisées par les futurs parents sont de plus en plus sophistiquées et extrêmes. Mais sous l’influence des réseaux sociaux, le phénomène est désormais prisé en France. Notamment auprès des influenceurs, où il est de bon ton de dévoiler son intimité.
Émilie Chauveau, créatrice de contenus, est justement une adepte de cette pratique. Mère d’une famille nombreuse, c’est presque devenu une habitude pour elle à chaque future naissance. « C’est pour faire un effet Waouh. C’est sympa. Ça fait des beaux souvenirs en photo »
, lance-t-elle dans le reportage ci-dessus.
Une explosion des ventes avec un panier moyen qui explose sur cette thématique.
Une explosion des ventes avec un panier moyen qui explose sur cette thématique.
Benjamin Marcou, cofondateur et PDG du groupe SGMB
C’est déjà la quatrième fête de ce type qu’Émilie organise. Et cette année, le couple a vu les choses en grand, avec plus de 1.000 euros dépensés rien qu’en décoration. « Il faut avoir des bons souvenirs de grossesse parce que ça passe trop vite, donc on a envie d’en profiter jusqu’au bout »
, poursuit la jeune femme. Résultat, sa petite tribu s’est levée aux aurores, car la fête doit être parfaite. « C’est vraiment un moment qui est attendu par la communauté de savoir si c’est un garçon ou une fille. C’est des moments qu’on aime beaucoup partager parce que déjà, il y a beaucoup de visibilité. Ce sont des moments qui sont appréciés sur les réseaux »,
précise-t-elle.
Après les vidéos de chat, les « gender reveal » représentent la sixième catégorie la plus populaire sur le Net. Et pour gagner des likes, les couples rivalisent d’originalité et dépensent parfois des fortunes. Dans l’entrepôt de Sparklers-Club, un site marchand d’articles de fête à Gigean (Hérault), la tendance prend de plus en plus de place, et représente un quart du catalogue, avec toujours plus de nouveautés. Yohan Spindler, préparateur de commandes, montre devant la caméra de TF1 les articles qui cartonnent. « C’est le même principe que le fumigène, mais sous format d’extincteur et donc ça a une pression bien plus prononcée »
, dit-il.
La société spécialisée génère aujourd’hui 15% de son chiffre d’affaires grâce aux « gender reveal ». « On a vu des volumes de recherche augmenter sur Google au cours de ces cinq dernières années et on voit depuis environ un an et demi, deux ans, une explosion des ventes avec un panier moyen qui explose sur cette thématique également »,
explique de son côté Benjamin Marcou, cofondateur et PDG du groupe SGMB. Ses clients dépensent en moyenne 130 euros pour leur événement.
À Pertuis (Vaucluse), Janet et Victor ont préféré une fête bon enfant. Chacun a son équipe. Les convives revêtent les couleurs de leur pronostic et parient déjà sur le prénom du futur bébé. « On se rend compte qu’on se prend au jeu, même si ce n’est pas vraiment dans notre culture. Et c’est très amusant »,
assure la future grand-mère. Pendant ce temps, la cousine du futur papa a tout prévu dans les moindres détails. « Ils vont chacun avoir un petit sac pour les filles ou pour les garçons. Il y aura donc des lunettes en cœur, un petit chouchou pour les filles… »
, énumère-t-elle, avant d’animer la soirée avec des activités ludiques comme changer une couche en un temps record. 20 euros de budget avaient été confiés par Victor. La facture s’élèvera au bout du compte à 250 euros. « Pour moi, c’est aussi un moyen de souhaiter la bienvenue au bébé »
, admet Janet. Les jeunes parents étaient sûrs d’avoir une fille. Ils accueilleront finalement un garçon.