Samedi matin, un individu a attaqué la synagogue de la Grande-Motte (Hérault).
Deux policiers municipaux intervenus ce jour-là ont témoigné au micro du JT de TF1.
L’un d’eux, projeté par le souffle de l’explosion, a été hospitalisé.
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La synagogue de La Grande-Motte prise pour cible
Nous sommes retournées sur les lieux de l’attaque de la synagogue de la Grande-Motte (Hérault), ce lundi 26 août au matin, avec le chef de la police municipale de la ville. Lorsqu’il arrive sur les lieux, samedi matin, l’incendie est incontrôlable. « C’est noir de fumée, il y a des flammes », se souvient-il dans le reportage du JT de TF1 visible en tête de cet article. Il évoque aussi « une explosion énorme, une boule de feu. » À ce moment-là, une bouteille de gaz vient d’exploser et des dizaines de débris sont propulsés dans les airs. « Cette pièce arrive du côté nord de la synagogue, elle a été projetée de plus de 50 mètres et elle tombe à côté de moi », nous montre l’agent.
L’un de ses collègues, balayé par le souffle, est encore en état de choc. Il a raconté la scène au micro de RTL : « Au-dessus de ma tête, je vois passer des flammes, des fumées. Puis je sens un souffle donc j’ai l’impression d’être dans un film, j’ai les pieds qui décollent du sol. J’ai été projeté, pourtant je ne suis pas léger. Ça fait une drôle de sensation. Donc je ne réalise pas. Je me retrouve par terre, j’ai des difficultés à respirer, j’ai mal aux côtes. »
Cet agent, hospitalisé, s’en tire finalement avec des lésions.
Hormis la carrosserie, il ne reste plus rien, tout a fondu.
Hormis la carrosserie, il ne reste plus rien, tout a fondu.
Un riverain dont la voiture a été gravement endommagée
Les portes de la synagogue mais aussi plusieurs voitures ont été incendiées. Ce lundi matin, les habitants découvrent les dégâts pour la première fois. « Hormis la carrosserie, il ne reste plus rien, tout a fondu », explique un homme dont la voiture a été gravement endommagée. « Même sur la voiture de ma mère (…) il n’y a rien à récupérer du tout », poursuit-il.
Le principal suspect a été filmé par les caméras de la synagogue. On le voit tenir deux bouteilles, sans doute remplies d’essence. Sur d’autres images, il est aperçu avec une hachette à la main. Il a finalement été arrêté samedi à Nîmes (Gard) après 15 heures de cavale.
L’homme est un Algérien de 33 ans, arrivé en France en 2016. Il est en situation régulière depuis 2019 grâce à un titre de séjour provisoire obtenu à la naissance de son enfant. Il est connu de la justice pour des délits mineurs, comme la consommation de stupéfiants ou la conduite sans assurance.
L’enquête devra désormais déterminer notamment s’il avait des complices ou s’il a agi seul. D’ores et déjà, trois autres personnes ont été placées en garde à vue.